Les lumières des terrains sportifs éblouissent les pilotes d’avion

Marianne Lafleur
mlafleur@canadafrancais.com

Les lumières des terrains sportifs éblouissent les pilotes d’avion
La fermeture des lampadaires du terrain du Collège militaire a empêché la tenue de certaines parties de flag football en soirée. Elles sont maintenant devancées et écourtées. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Les lampadaires du Collège militaire royal (CMR) éblouissent les pilotes d’avion qui utilisent ce corridor pour atterrir à l’aéroport de Saint-Jean-sur-Richelieu ou y décoller. Pour cette raison, la direction de l’aéroport a demandé au campus de ne plus allumer les lumières qui se trouvaient sur ses terrains. L’horaire des matchs de flag football qui s’y disputaient depuis plusieurs décennies a donc été chamboulé au grand mécontentement de plusieurs joueurs.

« On a commencé notre ligue le 15 mai. On avait trois semaines de jouées et à la quatrième semaine, les autorités du collège nous ont avisés qu’on ne pourrait plus ouvrir les lumières à partir d’aujourd’hui », explique André Dion, responsable de la ligue Flag St-Jean. 

Pourtant, depuis plus de 30 ans, des dizaines d’équipes de flag football s’affrontent sur les terrains du CMR. Des matchs ont lieu durant toute la soirée et les lumières permettent d’assurer un éclairage jusqu’à la fin de la dernière partie. Cela n’avait jamais posé problème jusqu’à cette année.

« À l’aéroport, on a un système de gestion de sécurité et on a eu un rapport que les lumières du Fort St-Jean pouvaient occasionner un risque d’éblouissement. Suivant le rapport, on a contacté le collège [la Corporation du Fort St-jean] et en collaboration, ils ont décidé de fermer les lumières afin qu’on puisse travailler ensemble pour trouver une solution », explique Jefferson Duplain-Lafferrière, directeur de l’aéroport.

Il ajoute que ce n’est pas une situation nouvelle. Plusieurs rapports répétitifs à ce sujet avaient été rapportés et il était maintenant temps de faire un suivi. L’appel auprès du CMR a été fait à la suite de l’observation directe d’un pilote.

M. Dion et plusieurs joueurs ont été très surpris et déçus de cette décision.

Matchs en péril

Comme il est impossible de jouer dans la noirceur, la ligue de flag football a tenté de trouver d’autres terrains, mais en vain. Le terrain du cégep est en travaux et ceux de la polyvalente Armand-Racicot sont tous utilisés. 

La ligue s’est donc résolue à changer l’horaire des parties. « On joue nos matchs plus tôt et on a raccourci nos matchs. Le premier commence à 18h30, mais c’est serré pour les gens qui reviennent du travail à Montréal et ceux qui habitent plus loin. Le dernier match finit à 20h45 et il ne fait pas noir encore, donc on est correct jusqu’au 21 juin, mais en fin juillet je ne sais pas quand il va faire noir », mentionne M. Dion.

Il remarque que le CMR a été très coopératif quant à l’ajustement des horaires avec les autres activités qui se trouvent sur leurs terrains.

Notons que la ligue Flag St-Jean existe depuis 1979 et qu’elle profite des lumières du collège pour jouer depuis 1992. 

Solutions

« On a tout fait pour trouver des solutions et on n’en a toujours pas pour l’automne, quand il va faire noir. On va devoir payer pour jouer sur les terrains de la ville de Saint-Jean, on va essayer d’organiser quelque chose », affirme M. Dion.

Le directeur de l’aéroport assure qu’il travaille actuellement en collaboration avec la Corporation du Fort St-Jean et Transport Canada pour trouver une solution le plus vite possible afin que les joutes puissent reprendre. Parallèlement, ces trois organisations essaient de trouver une solution à long terme avec la Ville pour qu’il n’y ait pas d’enjeu de sécurité pour l’aéroport. « Ce n’est pas nécessairement une question d’emplacement des lumières, mais plutôt de l’intensité de la source lumineuse et de l’angle », précise M. Duplain-Lafferrière.

C’est pour cette raison qu’il n’y a aucun rapport concernant d’autres sources lumineuses dérangeantes à Saint-Jean-sur-Richelieu. Aucune autre fermeture de lumières n’est prévue même si d’autres terrains se situent dans le corridor des vols menant à la piste d’atterrissage.

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