Krejcikova renverse Rybakina et affrontera Paolini en finale à Wimbledon

Howard Fendrich, La Presse Canadienne
Krejcikova renverse Rybakina et affrontera Paolini en finale à Wimbledon

LONDRES — Les finalistes du tableau féminin au tournoi de Wimbledon ont dû travailler d’arrache-pied pour obtenir leur billet pour le match de championnat au All England Club, jeudi.

La Tchèque Barbora Krejcikova est venue de l’arrière pour défaire la Kazakhe Elena Rybakina 3-6, 6-3 et 6-4 en demi-finale. Elle retrouvera en finale l’Italienne Jasmine Paolini, qui a également effacé un déficit avant de venir à bout de la Croate Donna Vekic 2-6, 6-4, 7-6 (8) dans l’autre duel du carré d’as.

Peu importe qui triomphera en finale, elle deviendra la huitième championne différente lors des huit dernières éditions du tournoi présenté au All England Club.

Krejcikova a d’abord accusé un déficit de 4-0, a gagné quatre des cinq jeux pour s’adjuger la deuxième manche, puis elle a obtenu un bris déterminant pour prendre les devants 5-3 en troisième manche contre Rybakina. Cette dernière avait amorcé le match avec une fiche de 19-2 en carrière sur la pelouse de Wimbledon.

«Pendant la deuxième manche, vers le milieu de celle-ci, j’ai trouvé mon rythme, a expliqué Krejcikova. Et quand j’ai réussi le bris, je suis vraiment entrée dans ma bulle — et je ne voulais plus en sortir.»

Krejcikova, qui est âgée de 28 ans, compte beaucoup plus d’expérience que Paolini, après avoir notamment remporté un titre en Grand Chelem et s’être hissée au deuxième rang mondial, en plus d’avoir gagné sept titres majeurs et d’avoir été no 1 mondiale en double. Elle présente maintenant une fiche de 6-2 en tournois du Grand Chelem contre d’anciennes championnes.

Sa mentore, Jana Novotna, a gagné Wimbledon en 1998, et Krejcikova a fondu en larmes alors qu’elle discutait de l’influence qu’elle a eue sur sa carrière.

«J’ai tellement de bons souvenirs, et quand je saute sur le terrain ici, je me bats pour chaque balle, parce que je me dis que c’est ce qu’elle me dirait si elle était encore parmi nous, a raconté Krejcikova. Elle me manque beaucoup. Je m’ennuie d’elle.»

Pour sa part, Paolini a scellé l’issue de la rencontre au bout de deux heures et 51 minutes de jeu, en faisant du même coup le plus long match de l’histoire du carré d’as féminin à Wimbledon.

«Ce match, a d’abord dit la joueuse âgée de 28 ans, je m’en souviendrai longtemps.»

Paolini, la septième tête de série du tournoi, participera donc à une deuxième finale en Grand Chelem consécutive, après s’être inclinée 6-2, 6-1 devant la Polonaise Iga Swiatek en finale des Internationaux de France le 8 juin.

L’Italienne s’est avérée coriace, et elle n’a jamais lâché le morceau — après avoir concédé la première manche, après être passée à deux jeux de la défaite alors que le pointage était de 4-4 en deuxième manche, et après avoir tiré de l’arrière à deux reprises par un bris en troisième manche, d’abord à 3-1, puis 4-3.

«Ç’a été, a-t-elle dit, des montagnes russes d’émotions.»

Songez-y deux secondes. Vekic, à sa première présence en demi-finale dans un tournoi du Grand Chelem, a conclu la rencontre avec plus de points (118-111), plus de coups gagnants (42-26) et plus de bris de service (4-3) que sa rivale.

«Elle (Vekic) frappait des coups gagnants de partout. J’ai éprouvé des ennuis en début de match, a admis Paolini. Mais je n’arrêtais pas de me répéter que je devais me battre sur chaque balle.»

Paolini n’a donc jamais baissé les bras, et elle a éventuellement converti sa troisième balle de match lorsque Vekic a manqué de précision avec son coup droit.

Elle est ainsi devenue la première joueuse à accéder à la finale des Internationaux de France et à Wimbledon au cours de la même saison depuis Serena Williams, en 2016.

«Les derniers mois ont été assez fous», a-t-elle convenu en riant.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires