Des responsables de la sécurité intérieure et des forces de l’ordre ont informé dimanche le président Joe Biden de l’apparente tentative d’assassinat de son prédécesseur, Donald Trump, tandis que la Maison-Blanche continue d’appeler à l’unité nationale et de condamner cet acte de violence.
La vice-présidente Kamala Harris s’est jointe à Joe Biden pour obtenir une mise à jour de la part des principaux enquêteurs.
M. Biden a rapidement dénoncé l’attentat et s’est entretenu avec M. Trump, samedi soir. Son équipe de campagne tente quant à elle de gérer les implications politiques de l’attaque contre l’homme que le démocrate espère vaincre aux élections de novembre.
M. Trump a lui-même appelé à l’unité et à la résilience nationale, et ses collaborateurs ont déclaré qu’il était «en pleine forme» après avoir été blessé dans un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, samedi.
Malgré tout, il entend toujours participer la semaine prochaine à la convention nationale du Parti républicain qui se tiendra à Milwaukee, au Wisconsin, où les critiques envers M. Biden et les démocrates en général ne manqueront pas d’être virulentes.
Dans les instants qui ont suivi la fusillade, la campagne de réélection de Joe Biden a annoncé qu’elle suspendait toutes ses communications partisanes et s’efforçait de retirer ses publicités télévisées «aussi rapidement que possible». La durée de cette suspension n’a toutefois pas été précisée.
Mme Harris a reporté un voyage de campagne prévu en Floride mardi, où elle devait rencontrer des électrices républicaines, selon un responsable de la campagne.
Les enquêteurs n’en sont qu’aux premiers stades de leur travail pour essayer de comprendre ce qui s’est passé et les motivations du tireur.
Certains détracteurs de Joe Biden lui reprochent d’avoir dit à des donateurs, lors d’un appel privé le 8 juillet, qu’«il est temps de mettre Trump dans sa mire.»
Une personne au courant de ces remarques a déclaré dimanche que le président essayait ainsi de faire valoir que Donald Trump s’en était tiré avec un horaire public léger après le débat du mois dernier, tandis que le président faisait l’objet d’un examen minutieux, même au sein de son propre parti, en raison de sa piètre performance.
Cette personne a parlé sous le couvert de l’anonymat afin de pouvoir discuter plus librement de conversations privées.
Lors de l’appel aux donateurs, M. Biden a déclaré : «Je n’ai qu’une seule tâche à accomplir : battre Donald Trump. Et je suis absolument certain d’être la meilleure personne pour y parvenir».
«Donc, nous avons fini de parler du débat, a-t-il poursuivi. Il est temps de mettre Trump dans le mille. Ces 10 derniers jours, il n’a rien fait d’autre que de se promener dans sa voiturette de golf, se vantant de pointages qu’il n’a pas obtenus… Quoi qu’il en soit, je n’entrerai pas dans son jeu.»
Dans sa première réaction à la fusillade de samedi soir, M. Biden a condamné la tentative d’assassinat de M. Trump. La Maison-Blanche a indiqué que les deux hommes s’étaient entretenus dans la nuit de samedi à dimanche, mais n’a pas donné de détails.
«Il n’y a pas de place pour ce genre de violence aux États-Unis», a déclaré le président en soirée avant de rentrer précipitamment à Washington depuis Rehoboth Beach, dans le Delaware, où il devait passer tout le week-end.
«C’est malheureux. C’est malsain, a ajouté Joe Biden. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons unir ce pays. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise. Nous ne pouvons pas tolérer cela.»
