La police du comté de Miami-Dade a affirmé avoir effectué 27 arrestations et expulsé 55 personnes à la suite d’une série de pertes de contrôle de la foule, dimanche, à la finale de la Copa America entre l’Argentine et la Colombie au Hard Rock Stadium.
Des partisans ont notamment réussi à entrer dans le stade sans suivre le protocole de sécurité.
Le président de la fédération colombienne de soccer, Ramon Jesurun, a été arrêté, tout comme son fils, Ramon Jamil Jesurun, qui a été accusé de s’être battu avec plusieurs agents de sécurité.
Le détective de la police de Miami-Dade, Andre Martin, a confirmé à l’Associated Press que les deux hommes ont été détenus dimanche à la suite des événements au Hard Rock Stadium et font face à des accusations. Il n’a pas confirmé les chefs d’accusation.
Les documents démontrent toutefois que Ramon Jamil Jasurun a été arrêté pour trois chefs de violence contre un agent.
La fédération colombienne de soccer n’a pas immédiatement répondu à une demande de réaction de l’AP.
Dans un communiqué publié lundi, la Confédération sud-américaine de soccer (CONMEBOL) a déclaré regretter ce qui s’était passé et que ces événements avaient «terni» l’image de la compétition.
«Dans cette situation, la CONMEBOL était soumise aux décisions prises par les autorités du Hard Rock Stadium, selon les responsabilités contractuelles établies pour les opérations de sécurité, a indiqué l’organisation. En plus des préparatifs déterminés dans ce contrat, la CONMEBOL a recommandé aux autorités des procédures éprouvées lors d’événements de cette ampleur, mais celles-ci n’ont PAS été prises en compte.»
Le Hard Rock Stadium – qui accueillera des matchs de la Coupe du monde 2026 – a déclaré que la sécurité était une responsabilité partagée entre les responsables du stade, l’organisation, la CONCACAF (l’instance dirigeante du soccer en Amérique du Nord, centrale et dans les Caraïbes) et la police locale.
«Il y avait plus du double du personnel» normalement en place pour un événement, dimanche, a indiqué un porte-parole dans un communiqué.
La finale entre les deux pays sud-américains devait commencer à 20h et a finalement été retardée de plus d’une heure en raison des événements.
Des partisans ont franchi des barrières et couru pour échapper aux policiers et aux employés du stade semant le chaos aux alentours du Hard Rock Stadium. Certains semblaient hystériques, cherchant les personnes avec qui ils étaient arrivés.
L’avocat Steve Adelman, expert en contrôle des foules, a déclaré que les organisateurs du Hard Rock n’avaient pas compris que le match de dimanche attirerait des partisans passionnés et désespérés de voir leur équipe.
«Un événement impliquant deux nations sud-américaines rivales implique énormément de passion», a-t-il expliqué.
Adelman a ajouté que les organisateurs auraient dû apprendre de la finale de l’Euro 2021 alors que des partisans anglais sans billet étaient entrés de force dans le Wembley Stadium de Londres pour voir leur équipe affronter l’Italie. Ce chaos avait mené à 53 arrestations.
«Malheureusement, les matchs de soccer internationaux ont été marqués par ce genre de comportement agressif des partisans, a dit Adelman. Ce genre de comportement est condamnable et n’est pas souhaitable, mais il est raisonnablement prévisible. Ils devaient avoir un plan en fonction de la foule qu’ils étaient susceptibles d’avoir, et non de celle qu’ils auraient souhaité avoir.»
L’amphithéâtre a subi des dégâts importants. Dans des images publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir une rampe d’escaliers mécaniques fracassée dans le stade, avec des souliers, des cannettes de boissons gazeuses, des lunettes et des vêtements abandonnés.
Les barrières de sécurité de l’entrée sud-ouest du stade ont cédé, alors que des milliers de personnes, dont des enfants en pleurs, poussaient contre elles.
Plus de 800 représentants des policiers étaient sur place pour l’événement.
