Brian Harman entame sa défense à l’Omnium britannique en remettant le trophée

Doug Ferguson, The Associated Press
Brian Harman entame sa défense à l’Omnium britannique en remettant le trophée

De toutes les traditions au Royal & Ancient, celle à laquelle Brian Harman s’est soumis lundi après-midi est probablement la plus désagréable d’entre toutes.

Rendre le trophée.

La cérémonie protocolaire manquait un peu de charme. Harman a pris place sur la banquette arrière d’un VUS. Il devait se rendre à peine plus loin que le coup roulé de 40 pieds qu’il a réussi pour un oiselet sur le 14e vert l’an dernier, en route vers la victoire à l’Omnium britannique. Il a toutefois dû attendre que l’équipe de tournage soit en place, et que le bouchon de circulation sur la route se soit dissipé.

«Il est à vous, a confié Harman à Martin Slumbers, le président et directeur des opérations du R&A, en lui rendant le plus vieux trophée du golf. Ce dernier semble d’ailleurs avoir été rempli de grands crus et de divers bourbons depuis la victoire de Harman l’an dernier au Royal Liverpool.

Harman va droit au but — avec une carabine, dans sa façon de s’exprimer et avec son fer droit l’an dernier —, mais un moment comme celui-ci ne l’a pas ébranlé.

«Selon moi, c’est le trophée le plus ‘cool’ de tous les sports, a dit Harman. Je crois donc que c’est normal de devoir respecter le protocole qui l’accompagne.»

Le véritable défi, ce sera de le récupérer à la fin de la semaine.

La cession du trophée donne le coup d’envoi non officiel à la semaine de l’Omnium britannique, le dernier tournoi majeur de la saison en golf masculin. La 152e édition du tournoi commencera jeudi, en Écosse, en bordure de la mer d’Irlande.

Le Royal Troon est réputé pour ses fosses de sable abyssales, qui entraînent presque automatiquement un coup de pénalité aux golfeurs qui ont le malheur d’y expédier leur coup de départ. Le neuf d’aller est plus court, car les golfeurs font souvent face au vent, alors que le neuf de retour est plus long, puisque leurs coups sont portés par les bourrasques marines.

«Il faut les prendre en compte», a reconnu Scottie Scheffler.

Avant d’offrir une clinique de golf au Royal Liverpool l’an dernier, au cours de laquelle il a notamment mené pendant les 51 derniers trous et gagné par six coups, Harman venait de passer six ans sans savourer de victoire. Il n’a pas triomphé depuis ce temps, entre autres à cause de ses ennuis avec son fer droit. Il espère renverser la tendance cette semaine.

«Tu peux travailler sans relâche, mais tu ne sais jamais quand ton travail portera ses fruits, a expliqué Harman. Tu ne sais jamais quand tu atteindras ton plein potentiel. Tu ne sais jamais quand tu connaîtras une petite lancée. Il faut simplement espérer que ce sera une grosse semaine.»

Personne n’a défendu son titre avec succès à l’Omnium britannique depuis Padraig Harrington en 2007 (Carnoustie) et 2008 (Royal Birkdale). Si on remonte jusqu’en 1960, la liste des multiples champions inclut Tiger Woods, Tom Watson, Lee Trevino et Arnold Palmer.

«Je suis un peu triste de devoir le rendre, mais je me souviendrai toujours des endroits où je l’ai amenée, a résumé Harman. Je suis content de devoir la rendre, et content d’être ici. Je suis prêt à recommencer.»

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