Bras de fer entre l’UPA et l’International de montgolfières : Jean Fontaine demande à la mairesse de s’impliquer

David Fillion dfillion@canadafrancais.com

Bras de fer entre l’UPA et l’International de montgolfières : Jean Fontaine demande à la mairesse de s’impliquer
Le désaccord entre l'UPA et l'International de montgolfières n'est pas encore réglé. (Photo : (Photo : Le Canada Français - Archives - Laurianne Gervais-Courchesne))

Lors du conseil municipal du 16 juillet, le conseiller Jean Fontaine a souligné être préoccupé que plusieurs producteurs agricoles de la région ont signalé leur intention d’interdire l’atterrissage des montgolfières sur leurs terres lors du festival. Il demande à la mairesse Andrée Bouchard de s’impliquer et de s’asseoir avec les responsables de l’International de montgolfières et ceux de l’Union des producteurs agricoles (UPA) afin de régler cet enjeu.

La sortie de Jean Fontaine fait écho à un article publié en début de semaine dans La Terre de chez nous où il est précisé que 200 producteurs agricoles ont confirmé à leur syndicat leur intention d’interdire l’atterrissage de montgolfières sur leurs terres.

L’élu s’est dit très inquiet d’apprendre la situation et il craint que les pilotes de ballons de l’International de montgolfières n’aient plus d’endroits où atterrir. Puisqu’il a l’impression que les deux entités concernées ne vont pas fléchir leur position, il demande à Mme Bouchard de faire preuve de leadership et de prendre le taureau par les cornes.

« On a deux entités un peu bornées qui ne se parlent plus, et on est à un mois de l’événement. Puis il faut que les pilotes puissent atterrir sur des terrains, on s’entend […] Ils ont besoin d’aide, les deux entités, et ça doit venir du politique, ça doit venir de la mairesse », explique M. Fontaine.

Andrée Bouchard a précisé en fin de séance qu’elle était déjà en communication avec les organisations concernées depuis la semaine dernière. 

Changements

L’UPA a fait une sortie publique en juin pour dénoncer la volonté de l’International de montgolfières à ne plus offrir à l’organisation des milliers de billets dits « ouverts » pour le festival, qui donnent accès à tous les événements et qui permettent à un nombre illimité d’invités d’accompagner le détenteur du billet. Pour 2024, la formule choisie a plutôt été de n’offrir des gratuités qu’aux 125 fermes participantes, soit celles avec lesquelles des ententes ont été conclues.

Dans une récente édition du Canada Français, l’International de montgolfières expliquait ce choix par la mise en place d’un plan afin de redresser ses états financiers qui présentent un déficit depuis quelques années déjà. Un des points majeurs qui a été ciblé pour y arriver concerne les gratuités.

Les 2500 billets avec accès illimités représentent près de 700 000$ en dépense pour le festival, mais l’UPA a vu le choix de l’International de retirer cette gratuité comme un manque de considération à l’endroit du milieu agricole.

L’UPA a déjà mentionné qu’elle soutiendrait ses membres qui désirent interdire l’atterrissage sur leurs terres. 

Perspectives

Les territoires syndicaux où atterrissent les montgolfières sont ceux de l’UPA du Haut-Richelieu, des Jardins-de-Napierville et de Rouville. Ceux-ci totalisent 1706 fermes membres et 3131 producteurs, selon les données de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Selon des chiffres avancés dans d’autres médias, 200 producteurs auraient signalé leur souhait d’interdire les atterrissages de montgolfières sur leurs terres. Il n’est toutefois pas possible de faire le cumul de la superficie que cela représente.

Le matin du 17 juillet, Julien Dupasquier, un des administrateurs de l’UPA du Haut-Richelieu, a été invité au 98,5 FM où il a précisé que les producteurs n’allaient pas tolérer les atterrissages là où l’interdiction est spécifiée. Il a mentionné que si des personnes atterrissent à ces endroits, « il va y avoir des agriculteurs qui vont les attendre avec un tracteur, avec un véhicule, et ça va être »non, tu gonfles ton ballon et tu vas ailleurs» ».

Malgré les démarches du Canada Français, il n’a pas été possible de discuter avec l’International de montgolfières et les différentes unités syndicales de l’UPA concernées avant de mettre sous presse.

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