Pas encore d’indemnités pour les pluies diluviennes de 2023

David Fillion
dfillion@canadafrancais.com

Pas encore d’indemnités pour les pluies diluviennes de 2023
Les pluies diluviennes du 21 juillet 2023 ont créé de grandes accumulations d'eau en quelques heures. (Photo : (Photo : Le Canada Français - Archives - Jessyca Viens-Gaboriau))

Près d’un an après les pluies diluviennes du 21 juillet 2023, les réclamations citoyennes qui ont été faites à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu ne sont pas encore réglées. Une grande partie des demandes ont été abandonnées en cours de route, mais quelques-unes sont présentement devant les tribunaux, en concordance avec le protocole municipal.

Après les incidents, les Johannais avaient une période de 15 jours pour faire une réclamation à la Municipalité. Durant cette période, la Ville en a reçu un total de 190. Un délai de six mois était ensuite donné aux propriétaires afin qu’ils décrivent et évaluent les dommages occasionnés, mais aussi pour qu’ils entreprennent une procédure judiciaire.

Sur les 190 réclamations reçues, seulement quatre propriétaires ont jugé bon de poursuivre les démarches auprès de la Municipalité. Les raisons restent personnelles à chacun, mais si un individu était couvert par ses assurances privées, il pouvait faire affaire avec son assureur plutôt que d’avoir le fardeau du dossier et de la preuve à sa charge.

Pour l’instant, il est donc encore impossible de savoir si la Ville va devoir dédommager les citoyens qui ont fait eux-mêmes des réclamations ni le moment où les décisions seront rendues. 

Adaptation

Les pluies comme celles de juillet 2023 ne sont plus des événements rarissimes. Plusieurs municipalités du Québec doivent maintenant voir à la gestion des eaux pluviales lorsque la pluie s’abat rapidement et en grande quantité. Saint-Jean ne fait pas exception.

« Ces averses très intenses déversent des quantités exceptionnelles d’eau durant un court laps de temps sur un secteur restreint. Les réseaux n’ont pas été conçus, à l’époque, pour gérer cette quantité abondante de précipitations », souligne Marie-Josée Parent, conseillère stratégies numériques et relations médias de la Ville.

Les municipalités doivent donc s’adapter à cette réalité. Pour y arriver, elles doivent planifier des mesures de diverses envergures, et leur implantation représente des chantiers et des coûts qui sont très variables.

Solutions

Marie-Josée Parent explique que la Ville fait des efforts pour saisir « chaque occasion pour rendre nos infrastructures plus résilientes ». Parfois, les efforts sont visibles, car ils passent par des « infrastructures de gestion des eaux pluviales en surface qui agissent en complémentarité avec le réseau souterrain », résume-t-elle.

Il peut être question de bassins de rétention, comme on le voit dans plusieurs quartiers et parcs (par exemple le parc Héritage), ou bien l’aménagement de noues végétalisées, comme avec le projet de reconstruction du boulevard Saint-Luc.

Mme Parent souligne que les nouveaux projets de développement sont aussi pensés et conçus pour être résilients, et que dans les deux années à venir, la Ville va élaborer un plan directeur du réseau sanitaire. Ce dernier aura pour objectif, à long terme, de cibler les mesures qui doivent être prises pour améliorer la résilience des infrastructures.

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