VICTORIA — L’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, affirme que les manifestants propalestiniens sont en train de démanteler leur campement après un siège de presque trois mois sur le campus.
L’établissement avait émis un avis d’intrusion au cours de la fin de semaine, affirmant que ses administrateurs ne voyaient «aucune autre perspective d’un dialogue fructueux» avec les manifestants.
L’université a annoncé lundi dans un courriel que le campement, installé le 1er mai, était en train d’être démonté par les manifestants. Elle a ajouté plus tard dans la journée que les travaux de restauration du champ où le campement avait été érigé avaient commencé.
«Nous comprenons que cela a été une période difficile et profondément conflictuelle et apprécions les efforts que beaucoup font pour réagir avec empathie et patience», indique le communiqué.
Les manifestants avaient déclaré sur les réseaux sociaux que l’université leur avait donné jusqu’à lundi matin pour quitter les lieux, mais qu’ils prévoyaient un «petit-déjeuner d’intrusion» à ce moment-là, sans détailler les prochaines étapes.
Le groupe de protestation n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Des images sur les réseaux sociaux montraient le camp à différents stades de démontage lundi, avec des barrières périmétriques toujours visibles, mais les tentes retirées.
Un autre campement propalestinien a été volontairement démantelé à l’Université de la Colombie-Britannique le 7 juillet, tandis que l’Université de l’île de Vancouver, à Nanaimo, a intenté une action en justice contre les manifestants après avoir émis un avis d’intrusion, le 11 juillet.
Une porte-parole de l’Université de l’île de Vancouver a indiqué lundi qu’il n’y avait eu aucune mise à jour sur la situation au campement depuis le 15 juillet, lorsque l’établissement a déclaré que les manifestants avaient ignoré l’avis d’intrusion.
L’université avait annoncé à l’époque qu’elle avait intenté une action en justice devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique pour obtenir une injonction contre le camp et des dommages et intérêts aux manifestants.
Dans la mise à jour, l’Université de l’île de Vancouver a cité une décision du 2 juillet d’un tribunal de l’Ontario accordant à l’Université de Toronto une injonction contre un camp similaire pour des raisons de droits de propriété.
Des experts juridiques ont avancé que la décision du tribunal de l’Ontario constituait une feuille de route que d’autres universités canadiennes pourraient suivre en matière de démantèlement des campements de militants sur les campus.
Les camps érigés sur les campus de la Colombie-Britannique font écho à nombre de sites de protestation du même genre sur les propriétés des universités canadiennes et américaines.
Les manifestants contre la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza exigent, entre autres, que les universités rompent leurs liens financiers et académiques avec les entreprises et institutions israéliennes.