La Malaisie a évacué 123 de ses citoyens du Bangladesh

The Associated Press
La Malaisie a évacué 123 de ses citoyens du Bangladesh

La Malaisie a évacué mardi 123 de ses citoyens du Bangladesh, au milieu de violents affrontements qui ont tué des dizaines de personnes.

Le ministre de l’Intérieur Saifuddin Nasution a accueilli les évacués, dont 80 étudiants, à l’aéroport international de Kuala Lumpur après leur atterrissage à bord d’un avion affrété par AirAsia. Plus de 50 Malaisiens ont choisi de rester dans le pays pour travailler ou étudier, ont indiqué les autorités.

Un système controversé d’attribution des emplois gouvernementaux a déclenché de violentes manifestations au Bangladesh, avec des affrontements entre la police et des manifestants principalement étudiants, tuant plus de 100 personnes, selon les médias locaux.

Un calme apparent régnait après que la plus haute juridiction du Bangladesh eut réduit le quota dans une décision rendue dimanche.

Les manifestations constituent le défi le plus sérieux pour le gouvernement du Bangladesh depuis que la première ministre Sheikh Hasina a remporté un quatrième mandat consécutif lors des élections de janvier boycottées par les principaux groupes d’opposition. Les universités ont été fermées, internet a été coupé, le gouvernement a imposé un couvre-feu national ainsi que déployé des forces militaires pour maintenir l’ordre.

M. Saifuddin a déclaré que la panne d’internet et des communications au Bangladesh avait entravé la capacité de la Malaisie à atteindre ses citoyens. Il a indiqué que le haut-commissariat de Malaisie à Dacca avait contribué à faciliter le retour en toute sécurité de 19 étudiants avant le vol d’évacuation de mardi.

Il a affirmé qu’au moins 40 étudiants malaisiens ont décidé de rester, car ils sont en dernière année d’études. Les autorités ont indiqué que cinq responsables de l’armée malaisienne et dix pilotes avaient également choisi de rester au Bangladesh.

Cassandra David, étudiante à la faculté de médecine de Dacca, a déclaré qu’elle était restée dans son auberge depuis l’imposition du couvre-feu et qu’elle n’avait été témoin d’aucune violence. Bien qu’internet soit en panne, elle a dit qu’elle était bien informée de la situation par sa famille, le haut-commissariat de Malaisie et le directeur de son université.

Elle a déclaré qu’elle avait été escortée au haut-commissariat plus tôt mardi sous un contrôle rigoureux, et qu’elle avait vu des camions-citernes, des policiers et des forces armées patrouiller dans les rues.

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