La nappe d’huile dans le fleuve proviendrait d’un égout pluvial

Stéphane Blais, La Presse Canadienne
La nappe d’huile dans le fleuve proviendrait d’un égout pluvial

MONTRÉAL — Une nouvelle nappe d’huile, qui proviendrait d’un égout pluvial, est apparue à la Marina de Pointe-aux-Trembles, selon la Garde côtière canadienne (GCC) qui tente de contenir la marée noire.

Sur le bord du fleuve, jeudi après-midi, des agents de la faune qui portent des dossards orange cueillent un goéland blessé, qui gît sur la berge souillée, et le mettent dans une boîte.

L’oiseau est couvert d’huile et sa patte semble cassée. Il sera transporté dans un centre de conservation des oiseaux sauvages, où on tentera de le soigner.

«Malheureusement, il doit y a voir plein d’autres oiseaux comme ça», se désole Yves François Cantin, un résidant du secteur qui est venu constater les dégâts.

«J’espère qu’on va trouver la source cette fois-ci», ajoute le citoyen.

Selon la Garde côtière, qui a déployé un drone et un hélicoptère, l’huile qui souille le fleuve proviendrait d’un égout pluvial terrestre.

«Ça sortirait d’un égout pluvial qui appartient à la Ville de Montréal», a précisé Jean Bourdon, surintendant de la Garde côtière canadienne.

Il reste maintenant à trouver comment ces hydrocarbures se sont retrouvés dans un égout de la Ville.

La compagnie Urgence Marine Environnement a de nouveau été appelée à se rendre sur place.

Urgence Environnement Québec, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ainsi que le ministère de la Sécurité publique (MSP) ont également été avisés de la situation.

Deuxième fuite en deux semaines

La Garde côtière est de retour dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Pointe-aux-Trembles, trois jours après avoir terminé des opérations de nettoyage.

Jeudi matin, la GCC a reçu un rapport confirmant une nouvelle nappe d’huile et elle a donc remobilisé des effectifs sur les lieux.

Des estacades sont déployées, un camion d’aspiration permettant de récupérer les eaux souillées est sur place et des absorbants sont également disposés dans l’eau.

«Les bateaux sont encore sales, mais c’est un peu moins pire que la dernière fois», constate Maxime Robinson, un employé de la Marina.

Entre le 12 et le 22 juillet, 19 000 litres de mélange d’eau et d’hydrocarbures ont été récupérés lors d’opérations dans le même secteur.

Le mélange récupéré contenait approximativement 1000 litres d’hydrocarbures, selon la GCC.

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