En relève à Caleb Evans, Davis Alexander mène les Alouettes à un gain de 20-16

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
En relève à Caleb Evans, Davis Alexander mène les Alouettes à un gain de 20-16

MONTREAL — En l’absence de Cody Fajardo et dans le but d’éviter une deuxième défaite consécutive à domicile, les Alouettes de Montréal avaient besoin d’une étincelle. Elle est venue de celui qui, jusqu’à maintenant, semblait être le quart-arrière numéro trois de l’équipe.

En relève à un Caleb Evans inefficace, Davis Alexander a permis aux Alouettes de marquer 17 points sans riposte en deuxième demie et d’arracher une victoire de 20-16 aux Roughriders de la Saskatchewan jeudi soir au stade Percival-Molson.

Dépêché sur le terrain pour amorcer la deuxième demie, Alexander (15-en-18, 178 verges) a été étincelant et sonné le réveil des Alouettes (6-1), après qu’ils eurent connu une première moitié de match inquiétante.

Alexander a lancé deux passes de touché de cinq et 31 verges à Reggie White fils au troisième quart face à la défensive des Roughriders (5-2), l’une des meilleures de la ligue avec celle des Alouettes.

«Tout le monde a relevé son jeu d’un cran. Ç’a n’est pas venu que de moi. C’est certain que je vais me souvenir (de ce match) longtemps», a déclaré Alexander, qui a complété ses 12 premières passes après son entrée sur le terrain.

«Je devais seulement livrer le ballon à nos joueurs-clé en attaque, et m’assurer que je lance des passes précises», a ajouté Alexander, dans un vestiaire bruyant.

La formation montréalaise a ainsi retrouvé le chemin de la victoire après son revers de 37-18 contre les Argonauts de Toronto, il y a deux semaines.

Le demi offensif Frankie Hickson a marqué l’unique touché des Roughriders, en première demie.

Les Alouettes disputeront leurs deux prochains matchs contre les Tiger-Cats de Hamilton, à commencer par une escale au Tim Hortons Field, le vendredi 2 août. Les deux mêmes clubs se reverront à Montréal le samedi 10 août.

Hickson prend la relève

Les Roughriders se sont présentés à Montréal sans leur excellent demi offensif AJ Ouellette, mais ça n’a pas paru en première demie.

Hickson a pris les choses en main en accumulant 98 des 100 verges au sol des siens pendant les 30 premières minutes, à l’aide de seulement 12 courses.

Ses performances ont aidé les visiteurs à se bâtir une avance de 16-3 à mi-chemin de l’affrontement.

Au premier quart seulement, Hickson a amassé 68 verges, dont une course d’une distance de 20 verges du côté gauche de la défensive montréalaise pour le seul touché de la première demie.

Les Roughriders ont aussi eu le mérite de présenter une stratégie offensive beaucoup plus diversifiée que les Alouettes pendant la première demie, avec 18 passes tentées sur 32 jeux.

De leur côté, les Alouettes n’ont tenté que trois courses sur un grand total de 23 jeux, pour une maigre récolte de quatre verges.

Shea Patterson a dominé la bataille des quarts réservistes en première moitié de match avec 13 passes complétées en 17 tentatives pour des gains de 138 verges.

Quant à Evans, il a complété neuf de ses 17 passes pour des gains de seulement 91 verges, en plus de commettre deux échappés, dont un qui a mené au premier touché des Roughriders.

Sa seule série intéressante a été sa première du match, alors qu’il a orchestré une poussée de 46 verges en sept jeux qui s’est terminée par un placement de 16 verges de Jose Maltos.

Son rendement l’a mené sur les lignes de côté au début de la deuxième demie, au profit d’Alexander, qui n’a pas tardé à se mettre en évidence.

«La faute ne revient pas toujours au quart-arrière, mais parfois, vous avez besoin d’une étincelle et cette fois-ci, c’était clair qu’il nous en fallait une. Et elle est venue», a analysé l’entraîneur-chef Jason Maas.

Alexander a précisé qu’il avait été informé quelques secondes avant la fin de la première demie qu’il prendrait la relève d’Evans.

«Vous ne savez jamais quand votre tour viendra, n’est-ce pas? Ç’aurait pu être plus tôt, ç’aurait pu être plus tard. L’important, c’est d’être prêt à sauter sur le terrain», a souligné Alexander.

«C’est un moment que je voulais toute ma vie, c’est un moment auquel vous pensez tout le temps. Il s’agit de faire confiance au plan de match, à votre préparation. Et je le répète; ces gars-là sont les meilleurs receveurs dans la ligue. Il faut seulement trouver un moyen de leur envoyer le ballon.»

Dès la première série de la deuxième demie, Alexander a dirigé une poussée de 42 verges en sept jeux, qui s’est conclue par une passe de touché de cinq verges à White fils.

Alexander a notamment réalisé un jeu-clé lors d’un deuxième essai et 13 verges, en complétant une passe de 30 verges à Tyson Philpot jusqu’à la ligne de 15 verges des Roughriders.

«Ç’a été un jeu qui nous a donné un important élan», a noté le quart des Alouettes.

Alexander ne s’est pas arrêté là. À sa deuxième série offensive, il a orchestré une poussée de 96 verges qu’il a terminée avec une deuxième passe de touché à White fils, un jeu qui a couvert 31 verges, avec 93 secondes à écouler au troisième quart.

Soudainement, après la transformation de Maltos, les Alouettes menaient pour la première fois du match, par la plus mince des marges, 17-16.

Alexander n’a pas réussi à compléter un tour du chapeau, sa troisième série offensive se soldant par un placement de 21 verges de Maltos.

Evans a contribué à cette séquence en allant chercher deux premiers essais sur des faufilades du quart. Surtout, le travail de l’unité offensive des Alouettes a permis d’écouler presque sept précieuses minutes au quatrième quart.

La défensive des Alouettes a fait le reste en stoppant une dernière poussée offensive des Roughriders.

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