La navigation sera entravée sur la rivière Richelieu, à proximité de la frontière des États-Unis, en raison des travaux de construction de la ligne d’interconnexion Hertel-New York. Pendant quelques jours, les plaisanciers ne pourront notamment pas traverser d’une rive à l’autre à la hauteur des travaux en cours, et ce, à compter du 27 juillet.
Cette entrave est nécessaire pour permettre aux équipes de travail de récupérer les câbles électriques provenant des États-Unis, qui seront ensuite acheminés jusqu’à la terre ferme du côté canadien, à Lacolle.
Du côté américain, les câbles seront amenés sur une barge jusqu’à la frontière, où une équipe canadienne prendra le relais afin de les tirer à l’aide d’un bateau.
« Les câbles sont dans une gaine flottante, qu’on appelle un »serpent de mer » , qui contient deux câbles électriques et des câbles de communication », explique Sébastien Martineau, conseiller aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec. « Cette gaine flottante sera ensuite récupérée par nos équipes, qui la ramèneront jusqu’à 100 m au nord de la frontière avec les États-Unis. »
C’est au moment de cette opération, qui doit durer quelques jours, qu’il sera impossible pour les embarcations de traverser la rivière d’une rive à l’autre, dans l’axe est-ouest, à la hauteur des travaux.
Ces entraves doivent commencer le 27 juil- let, mais elles pourraient être reportées en cas d’imprévus. « Nous avons averti les douaniers canadiens. Si des plaisanciers s’y arrêtent, ils seront informés, indique M. Martineau. Dans tous les cas, il y aura des bateaux qui patrouilleront autour de la zone de travaux pour assurer la sécurité des personnes et le respect de l’entrave. »
Le projet en bref
Une fois arrivée à 100 m de la frontière, la gaine flottante sera délestée de l’air qu’elle contient, permettant aux câbles de se déposer au fond de la rivière. Au cours des prochains mois, on procédera à une connexion sous-marine et les câbles seront amenés jusqu’à la terre ferme, près de l’intersection entre le chemin Duquette et le rang de la Barbotte, à Lacolle, avant de poursuivre leur route jusqu’au poste Hertel d’Hydro-Québec, à La Prairie.
Le projet de ligne d’interconnexion Hertel-New York vise à exporter de l’hydro- électricité du Québec vers la ville de New York par la voie d’une ligne électrique souterraine et sous-marine d’environ 600 km, à partir du poste Hertel, à La Prairie.
La portion québécoise du projet comprend une ligne souterraine de 56,1 km et une ligne sous-marine de 1,6 km, sous les eaux de la rivière Richelieu, pour se diriger ensuite au sud, vers sa destination.
Cette ligne aura la capacité d’exporter 1250 mégawatts, ce qui représente l’équivalent des besoins d’un million de foyers, selon Hydro-Québec. Les énergies fossiles représentent actuellement 85% des approvisionnements en électricité de la région de New York. Ce projet permettra donc à la ville de New York de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 3,9 millions de tonnes d’équivalent CO2, toujours selon la société d’État. Son entrée en fonction est prévue en mai 2026.
