L’usine Olymel à Saint-Jean est désormais fermée

Marianne Lafleur mlafleur@canadafrancais.com

L’usine Olymel à Saint-Jean est désormais fermée
Parmi les 30 employés qui ont le statut de travailleurs étrangers temporaires, 29 ont été transférés dans une autre usine et un seul a décidé de retourner dans son pays d'origine. (Photo : (Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Le vendredi 19 juillet marquait la dernière journée de travail pour les employés de l’usine d’Olymel à Saint-Jean-sur-Richelieu. En avril, l’annonce de la fermeture de l’usine avait provoqué une onde de choc pour les 135 employés touchés. Selon Olymel, 57 employés ont accepté d’être transférés et les autres sont accompagnés dans leur recherche d’emploi.

La fermeture progressive de l’usine de transformation de produits issus de la volaille et du porc s’est déroulée dans un climat de travail sain et respectueux selon Stéphanie Quintin, directrice des communications corporatives pour Olymel.

« Ça s’est passé super bien honnêtement, et dans des situations comme ça, après validation avec les ressources humaines, c’est souvent le cas. Les employés font souvent preuve de beaucoup de professionnalisme là-dedans », rapporte-t-elle.

Roxane Larouche, représentante du syndicat des Travailleurs et travailleuses unies de l’alimentation et du commerce, affirme elle aussi que tout s’est déroulé rondement. « Ce n’est jamais une bonne nouvelle, une fermeture, mais quand c’est inévitable, il faut se retrousser les manches et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que cette transition vers un autre emploi soit faite le plus doucement possible », pense celle qui représente les employés d’Olymel.

Transfert

Parmi les 135 employés touchés par la fermeture, 57 ont accepté d’être transférés dans une autre usine d’Olymel. Environ la moitié de ceux qui sont déplacés, soit 29 employés sur 57, sont des personnes qui ont le statut de travailleurs étrangers temporaires. Un seul a décidé de retourner dans son pays d’origine. 

« Tous les employés de l’usine qui désiraient être relocalisés avaient une option de relocalisation dans les usines autour », assure Mme Quintin. Cela se fait selon les postes qui sont ouverts dans les autres usines, et la plupart des travailleurs ont obtenu leur premier choix. 

Mme Larouche assure qu’il n’y a pas de perte sur le plan des avantages sociaux lorsqu’on change d’usine Olymel. « Si ça fait 15 ans qu’ils sont dans l’entreprise, ils vont garder leur ancienneté et ne perdent pas le nombre de semaines de vacances auxquelles ils sont admissibles », explique-t-elle. 

Toutefois, la plupart des conventions collectives ne permettent pas une entrée en fourchette. C’est-à-dire que les employés qui arrivent ne peuvent pas s’insérer entre les employés déjà établis, dans la liste de priorités. Ils ne conservent pas le même rang et doivent choisir leurs dates de vacances après ceux qui étaient déjà dans cette usine.

Recherche d’emploi

Les usines les plus proches ayant des besoins de main-d’oeuvre étaient situées à Saint-Jean-Baptiste, Saint-Damase, Ange-Gardien et Boucherville. Pour certains, ces lieux de travail étaient trop loin de leur résidence. C’est le cas d’une employée qui n’a ni permis de conduire ni voiture et qui marchait pour se rendre au travail.

Bon nombre ont donc décidé de se trouver un emploi auprès d’un autre employeur. « Quand on a des fermetures comme ça, c’est sûr qu’il y en a qui décident de quitter pour une autre entreprise, donc je ne vous cacherai pas qu’il y en a », mentionne Mme Quintin.

À chaque fermeture, un comité de reclassement est mis en place. Le gouvernement, l’employeur et le syndicat travaillent ensemble afin d’offrir de l’aide aux employés dans leur recherche d’emploi. Ils évaluent les employés, leur offrent de l’aide pour refaire leur CV et peuvent les inscrire dans un retour aux études.

« C’est une mécanique qu’on a vécue lors de plusieurs fermetures précédentes et c’est quand même bien apprécié des travailleurs d’avoir cet accompagnement-là pour faire la mise à jour de leur CV parce que quand ça fait 15-20 ans que tu travailles dans une entreprise, ton CV est désuet », souligne Mme Larouche.

Tous les employeurs en recherche d’employés peuvent avoir accès à cette base de données, confirme Stéphanie Quintin.

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