Le Canada a vécu des moments de bonheur mais aussi de désarroi et de patience

La Presse Canadienne
Le Canada a vécu des moments de bonheur mais aussi de désarroi et de patience

PARIS — Bonheur et désarroi, mais aussi beaucoup de patience; voilà autant de sensations qui ont marqué la journée de samedi au sein de la délégation du Canada aux Jeux olympiques de Paris.

Le bonheur est venu grâce à la jeune nageuse Summer McIntosh, qui a mérité sa première médaille olympique en carrière tout en procurant la toute première pour son pays, grâce à une deuxième place au 400 mètres style libre.

McIntosh, une Torontoise âgée de seulement 17 ans, n’a été devancée que par l’Australienne Ariarne Titmus, détentrice du record du monde de la discipline depuis un peu plus d’un an.

McIntosh a franchi la distance en trois minutes 58,37 secondes, à 88 centièmes de seconde de Titmus, qui a mené la course du début à la fin.

«Il n’y a pas de doute que c’est pas mal surréel. En prévision de ce soir (samedi soir), je voulais seulement donner tout ce que j’avais et nager avec le plus de vigueur possible», a déclaré McIntosh.

Moins d’une heure plus tard, McIntosh a tenté d’ajouter une deuxième médaille à sa journée. Cette fois-ci, elle s’est arrêtée au pied du podium, en compagnie de ses coéquipières Margaret Mac Neil, Taylor Ruck et Penny Oleksiak lors du relais 4 x 100 mètres style libre.

Dimanche, par ailleurs, Mac Neil aura l’opportunité de défendre son titre olympique au 100 mètres papillon après s’être qualifiée pour la finale.

Chez les hommes, Josh Liendo, Yuri Kisil, Finlay Knox et Javier Acevedo ont aussi participé à la finale du relais 4 x 100 mètres style libre, qu’ils ont conclue en sixième position.

Le désarroi a été ressenti chez les dirigeants du Comité olympique canadien et de Soccer Canada quand est tombée la décision de la FIFA de retirer six points de classement à l’équipe canadienne de soccer féminin en lien avec le scandale d’espionnage qui secoue l’organisation depuis quelques jours déjà.

À cette sanction s’ajoutent des suspensions d’un an imposées à l’entraîneuse-chef Bev Priestman, à l’analyste Joseph Lombardi et à l’entraîneuse-adjointe Jasmine Mander, ainsi qu’une amende d’environ 313 000$ CAN.

Dans un communiqué, le COC a réagi en annonçant qu’il explorait ses droits liés à un appel, une initiative menée avec Soccer Canada, en lien avec le retirait des six points de classement.

Les deux organisations estiment que la décision est excessivement punitive pour les joueuses d’Équipe Canada, car elles ne sont pas impliquées dans cette situation, ont-ils mentionné.

«Nous sommes extrêmement déçus pour les athlètes de l’équipe olympique canadienne féminine de soccer puisque dans notre compréhension de la situation, elles n’ont rien à voir avec cette affaire», a déclaré David Shoemaker, chef de la direction et secrétaire général du COC.

«En soutien des athlètes et de concert avec Soccer Canada, nous explorons nos droits liés à un appel relativement à la déduction de six points imposée à ce tournoi olympique.»

Le Canada jouera contre la France dimanche.

Les gymnastes se relèvent

La patience a été de mise, dans un premier temps, chez les gymnastes canadiens, qui ont fait fi d’une première sortie difficile à la barre fixe, tôt en journée, avant de montrer cran et panache pour finalement apprendre, plusieurs heures plus tard, qu’ils participeraient à la phase finale de la compétition.

Zachary Clay, René Cournoyer, Félix Dolci, William Émard et Samuel Zakutney ont permis au Canada de récolter 247,794 points à l’Aréna Bercy, ce qui leur a conféré le huitième et dernier rang donnant accès à la finale par équipe.

Le quintette canadien livrera bataille à la Chine (263,028), au Japon (260,594), à la Grande-Bretagne (256,561), à l’Ukraine (253,893), aux États-Unis (253,229), à l’Italie (249,764) et à la Suisse (249,662).

Au niveau individuel, Dolci (81,498) et Cournoyer (80,798) ont obtenu leur laissez-passer pour la finale du concours général individuel, avec les 22e et 26e places. Cournoyer a profité de la règle imposant un maximum de deux athlètes par comités nationaux pour se faufiler.

Les athlètes canadiens inscrits au tournoi de tennis ont également eu besoin d’être très patients pour finalement apprendre que leurs matchs respectifs ont été reportés à cause du mauvais temps autour du site du stade de Roland-Garros.

Ce n’est donc que partie remise pour Leylah Fernandez, qui devait affronter Karolina Muchova en simple et faire équipe avec Gabriela Dabrowski en double, pour Félix Auger-Aliassime, qui devait se mesurer à l’Américain Marcos Giron, et pour Bianca Andreescu, qui devait croiser le fer avec Clara Tauson, du Danemark.

En escrime, le Canadien Fares Arfa a failli accéder aux demi-finales de l’épreuve de sabre individuel masculin, après avoir notamment surpris le triple champion olympique en titre.

Arfa, qui dispute ses premiers Jeux en carrière, a baissé pavillon 15-13 devant le Sud-Coréen Oh Sang-uk, classé quatrième au monde.

Plus tôt en journée, Arfa, 35e au monde, avait renversé le triple champion olympique en titre Aron Szilagyi, 15-8.

En basket-ball masculin, le Canada a bien amorcé son tournoi avec une victoire de 86-79 contre la Grèce.

En cyclisme féminin, la Québécoise Olivia Baril a terminé 20e du contre-la-montre. Elle a parcouru la distance de 32,4 km en 43:03,58.

Chez les hommes, Derek Gee a fait stopper le chrono à 38:28,17, sur la même distance, et il s’est classé 20e, lui aussi.

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