Des dizaines de gens ont manifesté contre la loi 96 devant l’hôpital Santa Cabrini

La Presse Canadienne
Des dizaines de gens ont manifesté contre la loi 96 devant l’hôpital Santa Cabrini

MONTRÉAL — Des dizaines de manifestants se sont rassemblés samedi devant l’hôpital Santa Cabrini, à Montréal, pour protester contre les lois québécoises sur la langue française. Des groupes de défense des droits des anglophones reprochent au gouvernement de rendre plus difficile l’accès des Québécois aux services de santé en anglais.

Mario Napolitano, l’un des manifestants, a affirmé avoir été en contact avec du personnel qui se sentait harcelé par le personnel de surveillance de la langue québécoise à propos de l’utilisation de l’anglais lors de sa visite à l’hôpital plus tôt cette semaine.

L’Office québécois de la langue française (OQLF) a publié vendredi un communiqué affirmant que cette visite faisait partie d’une procédure de routine visant à garantir que les établissements de santé respectent la Charte de la langue française de la province et qu’elle n’entravera pas la capacité des patients d’accéder à des soins dans certaines langues autres que le français.

Mais les groupes qui défendent les droits des anglophones du Québec ne sont pas consolés par l’explication de l’OQLF, qui survient alors que la province continue d’adopter les dispositions de la loi 96.

Leurs inquiétudes se sont accrues la semaine dernière après que le ministère provincial de la Santé a publié une directive précisant les circonstances exceptionnelles dans lesquelles les agents de santé sont autorisés à communiquer en anglais.

Sylvia Martin-Laforge, directrice générale du Quebec Community Groups Network, a déclaré que les nouvelles directives amplifient les inquiétudes quant aux types de services que les anglophones pourront recevoir et imposent aux travailleurs de la santé la responsabilité de déterminer qui devrait être admissible aux soins dans leur langue de choix.

Eric Maldoff, avocat et fondateur de la Coalition pour des services de santé et des services sociaux de qualité, affirme que la directive stipule que les Québécois n’ont droit à des soins de santé en anglais qu’en cas d’urgence. Il soutient que les nouvelles règles nuisent à la qualité des soins que les anglophones pourront recevoir.

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