Grâce à Eleanor Harvey, le Canada a vécu une journée historique aux Jeux olympiques

La Presse Canadienne
Grâce à Eleanor Harvey, le Canada a vécu une journée historique aux Jeux olympiques

PARIS — L’horaire des compétitions laissait entrevoir la possibilité que le Canada obtienne une deuxième médaille en autant de jours aux Jeux olympiques de Paris, dimanche. Le scénario s’est concrétisé, mais grâce à une athlète que l’on n’attendait pas nécessairement.

Le Canada n’avait encore jamais touché à un podium olympique en escrime jusqu’à ce que Eleanor Harvey, une Ontarienne de 29 ans, mette fin à cette disette grâce à des performances qui lui ont permis d’afficher sa ténacité.

Lors de ce que l’on appelle, dans le jargon sportif, une «petite finale» qui allait éventuellement générer un grand moment de l’olympisme canadien, Harvey a mérité la médaille de bronze à l’épreuve individuelle du fleuret féminin lorsqu’elle a défait l’Italienne Alice Volpi, troisième tête de série de la compétition, 15-12.

Ce triomphe est venu couronner une glorieuse et incomparable journée pour Harvey. Une journée qui a commencé avec des victoires de 12-8 contre la Chinoise Wang Yuting, puis par un score de 15-6 en huitièmes de finale face à la Polonaise Julia Walczyk-Klimaszyk.

En quarts de finale, Harvey est venue de l’arrière pour éliminer l’Italienne Martina Favaretto, quatrième tête de série, par un score de 15-14 après avoir accusé un déficit de 10-4 au milieu de la deuxième de trois périodes.

Sa seule défaite de la journée lui a été infligée par l’Américaine Lauren Scruggs, éventuelle médaillée d’argent de la compétition, 15-9 lors de la première de deux demi-finales.

Ce revers lui ouvrait quand même la porte vers le podium lors de la petite finale, qu’elle allait finalement gagner après avoir résisté à une remontée de Volpi en début de deuxième période.

Trois en quatre au tennis

L’exploit de Harvey a fait en sorte de reléguer au second plan les convaincantes victoires du Montréalais Félix Auger-Aliassime et de sa compatriote ontarienne Bianca Andreescu au premier tour du tournoi de tennis des Jeux de Paris, dimanche après-midi.

En Marcos Giron, un Américain de 31 ans classé 38e à l’ATP, Auger-Aliassime se trouvait face à un adversaire potentiellement dangereux. Mais le Montréalais a brillé au service pour l’emporter 6-1, 6-4 en un peu plus d’une heure sur le court Simonne-Mathieu.

Auger-Aliassime a accumulé 10 as — cinq dans chacune des deux manches —, n’a commis aucune double faute et n’a concédé aucune chance de bris à son adversaire. Il a également récolté 23 points gagnants, contre seulement 10 fautes directes.

Au même moment, sur le court 11, Andreescu a réalisé quatre bris de service en route vers une victoire de 6-2, 6-3 contre la Danoise Clara Tauson, 63e joueuse mondiale.

Plus tard dimanche, Leylah Annie Fernandez a dû travailler plus longtemps que ses deux compatriotes avant de se défaire de la Tchèque Karolina Muchova en trois manches éreintantes de 6-1, 4-6, 6-2 dans un duel marathon de deux heures 21 minutes.

La délégation canadienne a cependant été privée d’une journée parfaite lorsque Milos Raonic, malgré l’impressionnant total de 29 as, a perdu en trois manches de 6-7 (2), 7-6 (5), 7-6 (1) contre l’Allemand Dominik Köpfer.

Les Canadiennes restent en vie

Pour la première fois depuis plusieurs jours, le soccer canadien a connu des moments de bonheur lorsque la formation canadienne a signé une spectaculaire victoire de 2-1 contre la France dimanche soir.

Vanessa Gilles a marqué le filet victorieux à la 12e minute des arrêts de jeu de la deuxième demie. Un tir sur réception de Jordyn Huitema a été stoppé mais le rebond a roulé jusqu’à Gilles, qui n’a pas raté sa chance, son tir du pied gauche déviant sur la tige verticale gauche avant de rouler dans le filet.

Une défaite ou un match nul aurait, à toutes fins pratiques, mis fin aux espoirs des Canadiennes de participer à la phase éliminatoire.

Marie-Antoinette Katoto avait donné l’avance à la France à la 42e minute avant que la capitaine canadienne Jessie Fleming ne donne la réplique à la 58e minute.

Le Canada a battu la Nouvelle-Zélande 2-1 lors du match d’ouverture du Groupe A jeudi dernier, mais la FIFA lui a retiré six points samedi à la suite du scandale d’espionnage des drones chez Soccer Canada.

Trois membres du personnel d’entraîneurs, dont l’entraîneuse-chef Bev Priestman, ont été exclus pour un an et la fédération a été condamnée à une amende équivalente à environ 313 000 dollars.

Un analyste de l’entraînement a été surpris en train d’utiliser un drone pour espionner les entraînements de la Nouvelle-Zélande avant le début du tournoi. Le Comité olympique canadien a déclaré qu’il envisageait de faire appel de la pénalité de six points.

Le scandale a plané sur l’équipe canadienne toute la semaine, alors qu’elle se préparait à défendre le titre olympique qu’elle avait remporté il y a trois ans à Tokyo.

L’équipe clôturera son groupe mercredi contre la Colombie à Nice.

En natation, la Québécoise Mary-Sophie Harvey s’est qualifiée pour la finale du 200 mètres style libre, qui aura lieu lundi soir.

Par ailleurs, l’Ontarienne Margaret Mac Neil n’a pas réussi à défendre son titre olympique au 100 mètres papillon, terminant en cinquième position lors de la finale.

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