Donald Trump garde le mystère sur un potentiel débat avec Kamala Harris

Michelle L. Price, The Associated Press
Donald Trump garde le mystère sur un potentiel débat avec Kamala Harris

Donald Trump a semblé revenir sur son engagement antérieur de débattre avec la vice-présidente Kamala Harris, remettant en question l’utilité d’une rencontre et affirmant qu’il débattrait «probablement», mais qu’il pouvait aussi «plaider pour ne pas le faire ».

M. Trump, dans une entrevue avec la chaîne Fox News diffusée lundi soir, a été pressé à plusieurs reprises de s’engager à débattre avec Mme Harris avant de donner une réponse moins affirmée que celle qu’il avait donnée ces derniers jours.

L’ancien président républicain avait hâte de débattre avec le président Joe Biden lorsqu’il était candidat démocrate, après avoir suggéré pendant des mois que M. Biden n’était pas dans un assez bon état mental pour le face-à-face – ou pour la présidence. Mais après que M. Biden a abandonné la course et que Mme Harris est devenue la candidate démocrate présumée à la présidentielle, M. Trump a remis en question les termes du débat initial qu’il avait convenu avec M. Biden.

Il a suggéré que le débat du 10 septembre prévu sur la chaîne ABC News soit déplacé sur un autre réseau, accusant ABC de propager des «fausses nouvelles».

La semaine dernière, lors d’un appel téléphonique, des journalistes ont demandé à M. Trump s’il s’engageait à débattre avec Mme Harris au moins une fois. Il a répondu: «Oh oui, absolument. Je le voudrais», et a souligné qu’il y avait une obligation de débattre.

Dans l’entrevue de lundi, l’animatrice Laura Ingraham a demandé à plusieurs reprises à Donald Trump s’il s’engageait à débattre.

«Je veux participer à un débat. Mais je peux aussi dire ceci. Tout le monde sait qui je suis. Et maintenant, les gens savent qui elle est», a répondu M. Trump.

Il a finalement déclaré: «La réponse est oui, je finirai probablement par débattre.»

Il a poursuivi pendant une minute, affirmant que tout débat devait avoir lieu avant le début du vote par anticipation dans les États, puis a ajouté: «La réponse est oui, mais je peux également plaider pour ne pas le faire.»

M. Trump a déjà esquivé des débats, y compris tous les débats de la primaire présidentielle républicaine de 2024. Au début, il n’a pas participé après avoir suggéré que le moment était trop tôt, puis s’est interrogé sur le lieu d’un autre débat avant de finalement préciser qu’il ne participerait à aucun de ces débats.

Langage autoritaire

Le candidat républicain a également cherché à clarifier les commentaires qu’il avait faits la semaine dernière lors d’un événement conservateur au cours duquel il avait déclaré à un public de chrétiens qu’ils «n’auraient plus à voter» après son élection.

Il a exhorté les chrétiens, qui, selon lui, ne votent pas en grand nombre, à voter «juste cette fois», avant d’ajouter: «Vous n’aurez plus à le faire.»

Dans quatre ans, «ce sera réglé, tout ira bien. Vous n’aurez plus à voter, mes beaux chrétiens», a-t-il déclaré.

Ces commentaires ont alarmé les démocrates et d’autres qui ont souligné la tendance de M. Trump à utiliser un langage autoritaire, en raison de ses commentaires antérieurs selon lesquels il ne serait un dictateur que le «premier jour» et de son comportement après avoir perdu l’élection présidentielle de 2020, dont il a refusé d’accepter les résultats et cherché à les renverser.

Sa campagne et ses partisans ont proposé diverses explications aux commentaires de M. Trump, et Mme Ingraham l’a poussé à expliquer ce qu’il voulait dire.

«Ils ne votent pas et je leur explique ça. “Vous ne votez jamais.” Cette fois, votez. Je vais redresser le pays. Vous n’aurez plus à voter. Je n’aurai pas besoin de votre vote», a expliqué M. Trump.

Mme Ingraham a demandé s’il voulait dire que les chrétiens n’auraient pas besoin de voter pour lui parce qu’il n’aura que quatre ans au pouvoir.

«Ne vous inquiétez pas pour l’avenir. Votez, il faut voter le 5 novembre. Après cela, vous n’aurez plus à vous soucier du vote. Je m’en fiche parce que nous allons régler, le pays sera réparé et nous n’aurons même plus besoin de votre vote parce que franchement, nous aurons un tel amour. Si vous ne voulez plus voter, ce n’est pas grave», a poursuivi M. Trump.

Donald Trump a fait des commentaires similaires le mois dernier lors d’un autre événement axé sur la chrétienté, au cours duquel il a déploré le taux de vote des chrétiens et les a implorés de participer à l’élection.

«Dans quatre ans, vous n’êtes pas obligés de voter, d’accord ? Dans quatre ans, ne votez pas. Je m’en fiche», a-t-il dit.

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