Forte baisse des étudiants étrangers dans les universités de l’Atlantique

Cassidy McMackon, La Presse Canadienne
Forte baisse des étudiants étrangers dans les universités de l’Atlantique

HALIFAX — À un peu plus d’un mois du début de l’année scolaire, les universités du Canada atlantique s’inquiètent de la forte baisse attendue des inscriptions d’étudiants étrangers en raison des plafonds imposés par le gouvernement fédéral.

En Nouvelle-Écosse, la province a jusqu’à présent accepté moins de 4000 étudiants internationaux pour l’année à venir, contre 19 900 étudiants étrangers l’année dernière.

Cependant, le nombre d’étudiants internationaux qui choisissent d’étudier dans la province pourrait être encore plus faible. Contrairement au reste du pays, le Canada atlantique a un taux de conversion relativement faible — le ratio d’étudiants qui s’inscrivent à des programmes par rapport au nombre d’offres qui leur sont envoyées.

Peter Halpin, directeur exécutif de l’Association des universités de l’Atlantique, a déclaré que certains membres de son groupe s’inquiètent de l’effet que les plafonds d’inscription et les faibles taux de conversion auront sur leurs finances et la diversité de leurs étudiants.

«Nous avons exprimé dès le départ notre inquiétude quant aux conséquences très négatives que cela pourrait avoir sur nos institutions du Canada atlantique», a prévenu M. Halpin en entrevue.

Peter Halpin n’a toutefois pas précisé quelles universités sont particulièrementtouchées, affirmant seulement qu’environ 30 % des étudiants des universités du Canada atlantique viennent de l’extérieur du pays, un pourcentage plus élevé que dans le reste du Canada.

«Les étudiants internationaux sont très importants pour nos universités et pour nos efforts visant à internationaliser nos campus et les communautés dans lesquelles ils se trouvent», a-t-il avancé.

En mars, le gouvernement fédéral a plafonné le nombre d’admissions internationales après des mois de pression pour prendre des mesures plus fermes contre les collèges soupçonnés d’exploiter financièrement les étudiants étrangers, qui paient en moyenne cinq fois plus cher que les Canadiens.

Le nombre de visas d’étudiants étrangers a triplé en une décennie au Canada pour atteindre plus d’un million, exacerbant une grave pénurie de logements dans le pays.

Les plafonds devraient entraîner des réductions d’environ 35 % des admissions internationales en Nouvelle-Écosse, et davantage dans les autres provinces maritimes.

Le ministre provincial de l’Enseignement supérieur en Nouvelle-Écosse, Brian Wong, avait indiqué à la fin mars que la province serait en mesure de distribuer 12 900 d’offres de permis d’études en 2024.

En Nouvelle-Écosse, il y a 20 372 places disponibles dans les établissements postsecondaires de la province pour les étudiants internationaux.

Parmi les 32 universités, collèges, collèges privés d’enseignement professionnel et écoles de langues de la province, l’Université du Cap-Breton à Sydney, et l’Université Saint Mary’s, à Halifax, accueillent le plus grand nombre d’étudiants internationaux, avec 7086 et 2760 places disponibles respectivement. L’Université Dalhousie d’Halifax suit en troisième position avec 1680 places disponibles pour les étudiants étrangers.

Peter Halpin a annoncé que les chiffres officiels des inscriptions seront disponibles en octobre.

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