Israël dit pouvoir confirmer que le chef militaire du Hamas a été tué en juillet

Melanie Lidman, The Associated Press
Israël dit pouvoir confirmer que le chef militaire du Hamas a été tué en juillet

L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir confirmé que le chef de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif, avait été tué lors d’une frappe aérienne menée à Gaza en juillet.

Israël a ciblé M. Deif lors d’une frappe le 13 juillet qui a touché un complexe situé à la périphérie de la ville de Khan Younis, dans le sud de Gaza.

L’armée avait déclaré à l’époque qu’un autre commandant du Hamas, Rafa Salama, avait été tué. Plus de 90 autres personnes, dont des civils, ont été tuées dans cette frappe, avaient alors indiqué les responsables de la santé à Gaza.

Dans un communiqué publié jeudi, l’armée israélienne a soutenu qu’à la suite d’une «évaluation des services de renseignement, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé lors de la frappe».

Israël soutient que M. Deif, le chef de l’armée du Hamas, et Yahya Sinwar, le plus haut dirigeant du Hamas à Gaza, ont été les principaux architectes de l’attaque du 7 octobre qui a tué quelque 1200 personnes dans le sud d’Israël et déclenché la guerre entre Israël et le Hamas.

On pense que M. Sinwar se cache toujours à Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que la frappe qui a tué M. Deif était une «étape importante» vers la réalisation des objectifs de la guerre.

«Les résultats de cette opération montrent que le Hamas est une organisation en désintégration», a-t-il écrit sur le réseau social X.

Le Hamas avait plaidé que M. Deif avait survécu à l’attaque. Le groupe n’a pas immédiatement commenté l’annonce de l’armée israélienne.

Cette annonce est survenue au lendemain d’une frappe, qui aurait été menée par Israël dans la capitale iranienne, lors de laquelle le plus haut dirigeant politique du Hamas a été tué.

Israël n’a ni confirmé ni nié être à l’origine de l’attaque à Téhéran qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas.

L’assassinat de deux des plus hauts responsables du Hamas apporte une victoire au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a déjà fait savoir qu’il ne mettrait pas fin à la guerre à Gaza tant qu’Israël n’aurait pas détruit les capacités militaires du Hamas.

Ces assassinats risquent de pousser le Hamas à durcir sa position dans les négociations en faveur d’un cessez-le-feu, voire à l’abandonner complètement. Et l’Iran a juré de se venger de la frappe sur son sol, faisant craindre une guerre régionale totale.

Au cours de sa campagne de bombardements et d’offensives à Gaza, qui dure depuis dix mois, Israël a tué quelque 39 480 Palestiniens et en a blessé plus de 91 100 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza, dont le décompte ne fait pas de différence entre civils et combattants.

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