Des manifestants exigent d’Ottawa plus de fermeté après les élections vénézuéliennes

La Presse Canadienne
Des manifestants exigent d’Ottawa plus de fermeté après les élections vénézuéliennes

TORONTO — Environ 300 personnes se sont rassemblées samedi au centre-ville de Toronto, devant l’Assemblée législative de l’Ontario, pour protester contre les résultats contestés des élections vénézuéliennes et pour exiger une réponse plus ferme de la part d’Ottawa.

Les autorités électorales ont déclaré le président Nicolás Maduro vainqueur des élections de dimanche dernier, mais n’ont pas encore produit le décompte des voix prouvant sa victoire.

Rebecca Sarfatti, une organisatrice qui appartient à la communauté vénézuélienne de Toronto, a qualifié la réponse canadienne de «fade».

Elle affirme que d’autres pays, comme les États-Unis, considèrent les élections comme «truquées», ajoutant que le Canada doit dire s’il considère le président Maduro comme un dictateur.

L’administration Biden a fermement soutenu l’opposition, reconnaissant Edmundo González comme vainqueur et discréditant les résultats officiels du Conseil national électoral.

Une analyse de l’Associated Press des feuilles de décompte des votes publiées vendredi par la principale opposition vénézuélienne indique que son candidat a remporté beaucoup plus de voix lors des élections de dimanche que ce que le gouvernement prétend, jetant un sérieux doute sur la déclaration officielle selon laquelle M. Maduro a gagné.

Certains manifestants portaient des pancartes reflétant le décompte électoral analysé par l’opposition, selon lequel M. González a obtenu des millions de voix de plus que M. Maduro, et qui exhortaient le président vénézuélien à accepter ces résultats.

De nombreux manifestants ont encore de la famille au Venezuela, exprimant leur inquiétude pour leur sécurité et citant les détentions massives et la violence.

La mère de Mme Sarfatti vit toujours à Caracas, la capitale vénézuélienne, et dit qu’elle ne peut pas quitter sa maison. Elle s’inquiète des pénuries de produits alimentaires dans les semaines à venir.

«Je sais que la plupart des gens ici ont quelqu’un qui a souffert de ce régime, maintenant ou dans le passé, a affirmé Mme Sarfatti. Ils ne se sentent pas en sécurité d’aller à l’extérieur.»

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est dite «profondément préoccupée» par les informations faisant état de violences au Venezuela et que les informations fournies par les observateurs soulèvent «préoccupations importantes quant à l’intégrité du processus électoral».

— Avec des informations de l’Associated Press.

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