Freddie Freeman sera de retour dans la formation des Dodgers de Los Angeles, lundi soir, après avoir manqué huit matchs pour être au chevet de son fils de trois ans, Maximus, qui a reçu un diagnostic médical sérieux.
«Je suis de retour, ce qui signifie que de bonnes choses se passent au domicile des Freeman», a déclaré le joueur de premier but.
Maximus souffre du syndrome de Guillain-Barré, un trouble neurologique rare. Selon l’Organisation mondiale de la santé, c’est une affection dans laquelle le système immunitaire du patient attaque les nerfs périphériques.
«Voir l’un de ses enfants sous respirateur en train de se battre, c’était dur», a dit Freeman, la voix étranglée. «C’est ce qui me brise le cœur. Personne ne mérite de vivre une telle chose. Je sais que vous, les parents, vous comprenez cela. Vous feriez tout pour enlever cette douleur et cette souffrance à votre enfant. Quand vous vous sentez sans espoir, comme Chelsea et moi, c’est difficile.»
S’adressant aux médias, il a pleuré par moments. «Si vous m’aviez parlé il y a six jours, je n’aurais jamais été capable de parler, a indiqué Freeman. La raison pour laquelle je suis capable de traverser cette épreuve est que nous avons remporté d’énormes victoires ces derniers jours. C’est une guérison miraculeuse, c’est ce qu’ils nous disent.»
Maximus est tombé malade pour la première fois pendant la pause du match des étoiles en juillet, lorsque la famille s’est rendue au Texas pour encourager Freeman. Quatre jours plus tard, Maximus ne pouvait ni s’asseoir ni marcher et a fini par cesser de manger et de boire.
Freeman a fait savoir que son fils avait subi une perte de sensibilité qui s’était étendue de ses pieds à ses épaules et qu’il avait des difficultés à respirer.
Il a été transporté d’urgence à l’hôpital près du domicile familial, dans le comté d’Orange, et mis sous respirateur. Maximus a reçu deux séries d’immunoglobulines intraveineuses, un agent biologique et un anticorps groupé qui aident à restaurer un système immunitaire affaibli.
«Ensuite, c’était l’attente.»
Freeman et sa femme sont restés pendant des heures au chevet de leur fils dans l’unité de soins intensifs pédiatriques, le regardant attentivement, à l’affût du moindre soubresaut.
«Il a commencé à hausser les épaules, ce qui a été un signe énorme pour nous, a déclaré Freeman. Cela signifiait que nous étions plus près de pouvoir retirer le respirateur.»
Les médecins ont été encouragés par la rapidité avec laquelle la paralysie de Maximus a reculé du haut vers le bas de son corps.
«Nous avons célébré toutes les petites victoires que nous pouvions obtenir pendant cette période», a ajouté Freeman, dont la mère est décédée d’un mélanome lorsqu’il avait 10 ans.
Le respirateur a été retiré «à 10h46, je ne l’oublierai jamais». «Six minutes plus tard, il était assis sur moi. Je ne peux pas vous dire à quel point cela m’a fait du bien de pouvoir à nouveau tenir mon fils dans mes bras.»
Maximus est l’un des trois enfants du couple. Charlie est l’aîné, suivi de Brandon et de Maximus, un nom que Chelsea a choisi.
«C’était un nom fort. Je ne savais pas qu’il allait prouver dans les quatre premières années de sa vie à quel point il est fort.»
Un geste fort apprécié
Freeman a été accueilli lundi par ses coéquipiers et des membres du personnel des Dodgers. Ils portaient des t-shirts bleus sur lesquels était écrit #MaxStrong avec son nom de famille et le numéro 5 au dos. C’est un employé de l’équipe qui a eu cette idée.
«C’est la première fois que j’ai pleuré aujourd’hui, quand je suis arrivé au stade et que j’ai vu ces t-shirts. Cela signifie beaucoup pour moi», a soutenu Freeman.
La famille du baseball majeur a tendu la main à Freeman pendant cette période d’incertitude, y compris ses coéquipiers actuels, son ancienne équipe, les Braves d’Atlanta, et le gérant des Diamondbacks de l’Arizona, Torey Lovullo.
«Le soutien et l’amour qui nous ont été témoignés nous ont donné de l’espoir, a dit Freeman. Nous en avions vraiment besoin.»
Maximus est rentré chez lui et suit une thérapie physique pour réapprendre à marcher et à bouger ses doigts.
«Vous pouvez voir son sourire à nouveau», se réjouit Freeman.
Le garçon a hâte de voir son père jouer contre les Phillies de Philadelphie lundi.
«On nous a dit qu’il allait se rétablir complètement, mais nous ne savons pas combien de temps cela prendra exactement», a-t-il affirmé.
Membre de huit équipes d’étoiles, Freeman frappe pour ,288 cette saison, avec 16 circuits et 67 points produits. Il a disputé son dernier match le 25 juillet.
