OTTAWA — Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, dit avoir constaté une forte augmentation du nombre de dentistes ayant accepté de prodiguer des soins dans le cadre du nouveau programme de soins dentaires.
Le gouvernement fédéral a commencé à accepter les demandes pour les personnes âgées inscrites au programme en mai. Il a depuis élargi l’admissibilité aux enfants répondants aux critères et aux personnes bénéficiant d’un crédit d’impôt pour personnes handicapées.
Mais même si quelque 2,3 millions de patients se sont rapidement inscrits, il a été plus difficile de convaincre les dentistes de prodiguer les soins.
Le mois dernier, environ 11 500 dentistes, hygiénistes et denturologistes étaient inscrits pour prodiguer des soins dans le cadre du programme, ce qui représentait moins de 50 % des professionnels dentaires au Canada.
Les dentistes semblaient plus réticents à s’inscrire que les autres prestataires, car les associations dentaires de tout le pays ont exprimé leurs inquiétudes quant à la conception du programme et au fardeau administratif imposé aux dentistes.
Le ministre Holland affirme qu’il y a maintenant 16 612 dentistes participants, ce qui représente environ 75 % de tous les dentistes et spécialistes dentaires au Canada.
Il dit que l’augmentation est probablement due à un changement intervenu le mois dernier qui a permis aux prestataires de participer sur une base réclamation par réclamation plutôt que de s’inscrire à l’avance.
Le programme est né d’un accord entre les libéraux et le Nouveau Parti démocratique (NPD) visant à empêcher des élections anticipées. En vertu de cette entente, le NPD a accepté de soutenir les libéraux lors de votes clés à la Chambre des communes en échange de progrès sur leurs priorités clés.
L’objectif des deux partis est de rendre la couverture accessible à toute personne non assurée dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $, avec une admissibilité à l’adhésion complète attendue en 2025.
M. Holland a déclaré qu’il y a certaines régions du pays où la participation des prestataires est à la traîne, notamment en Alberta et au Nouveau-Brunswick. Le défi est particulièrement aigu dans les zones rurales, qui sont déjà mal desservies, a-t-il mentionné.
Pour que le programme fonctionne, le gouvernement aura non seulement besoin que tous les prestataires de soins dentaires actuels soient prêts à s’inscrire, mais il aura aussi besoin que de nouveaux professionnels s’ajoutent aux rangs.
En effet, d’ici la fin de l’année prochaine, Ottawa estime qu’environ neuf millions de patients seront admissibles au programme.
