Auger-Aliassime, Shapovalov et Pospisil éliminés au 1er tour à Montréal

Tommy Thurber, La Presse Canadienne
Auger-Aliassime, Shapovalov et Pospisil éliminés au 1er tour à Montréal

MONTRÉAL — Ils étaient quatre Canadiens inscrits au tableau principal du tournoi de simple de l’Omnium Banque Nationale. Mercredi soir, au terme du premier tour, il n’en restait plus un seul.

Après Gabriel Diallo la veille, Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov et Vasek Pospisil ont tous été éliminés d’entrée à Montréal.

N’ayant eu que peu de temps pour se préparer, Auger-Aliassime (19e) est rapidement descendu de son nuage olympique. Il s’est incliné en deux manches de 6-3 et 6-2 devant l’Italien Flavio Cobolli (33e) en soirée, sur le court central.

«Je suis déçu, mais il faut que je sois réaliste. Je savais que ça allait être compliqué, a déclaré Auger-Aliassime après son match. Les derniers jours n’ont pas été faciles pour s’habituer aux conditions. Il est arrivé ce qui est arrivé, maintenant c’est chose du passé.

«C’est sûr que ce n’est pas la plus grande fraîcheur physique et mentale, mais ce n’est pas une excuse. Je ne peux pas dire j’aurais dû – non. Je savais que c’était un défi, je l’ai accepté. Ça ne s’est pas passé comme je voulais. C’est comme ça, on passe à autre chose.»

Le Québécois a remporté la médaille de bronze en double mixte aux Jeux olympiques de Paris en compagnie de sa compatriote Gabriela Dabrowski. Il a par ailleurs perdu le match pour le bronze en simple devant l’Italien Lorenzo Musetti.

Or, «FAA» n’a pas été en mesure de garder son rythme devant parents et amis. Pourtant reconnu pour son service, il n’a placé sa première balle en jeu que 46% du temps. Il a commis cinq doubles fautes sans claquer un seul as.

Les tournois olympiques étaient toutefois disputés sur la terre battue de Roland-Garros, alors que celui de Montréal se déroule sur surface dure. Sans chercher d’excuse, Auger-Aliassime a reconnu que ce changement, avec si peu de préparation, a eu un impact.

«La surface [est différente], mais les balles aussi. On change de balles d’un tournoi à l’autre. Je n’ai eu que deux jours pour m’habituer. Je n’arrivais pas contrôler la balle, tout simplement.»

Brisé trois fois – une en première et deux en deuxième – Auger-Aliassime a été incapable de répondre aux frappes de son adversaire lorsque ce dernier avait les balles en main. Cobolli a terminé ce match sans faire face à une seule balle de bris.

L’affrontement s’est terminé en 67 minutes.

Peu connu du public montréalais, Cobolli connaît d’excellents moments récemment. Il s’est incliné en finale du tournoi de Washington la semaine dernière, également disputé sur surface dure.

«Il a joué un très bon match, il est en confiance. J’ai été dans cette position par le passé. En passant d’un tournoi à l’autre avec des conditions similaires, tu peux continuer sur ta lancée. Ce soir, il a été largement meilleur.»

Cobolli a maintenant rendez-vous avec le Français Arthur Rinderknech (65e), qui a vaincu son compatriote Adrian Mannarino (31e) 6-4, 2-6 et 6-4.

Shapovalov ne fait que passer

Quelques millimètres peuvent parfois faire la différence au tennis. Parlez-en à Denis Shapovalov, qui a subi une défaite de 6-4 et 7-5 devant le qualifié américain Brandon Nakashima.

Après sa disqualification à Washington la semaine dernière, Shapovalov, 106e au monde, espérait reprendre l’action sur une bonne note en simple, devant ses partisans. Or, un manque d’opportunisme et deux bris à des moments importants l’ont plutôt poussé vers la sortie.

Après avoir échappé quatre balles de bris en début de match, Shapovalov a cédé sur l’une des deux seules occasions de briser de son adversaire en première manche. Puis, lors de la deuxième, il menait 40-0 au 11e jeu avant de laisser filer les cinq points suivants, permettant à Nakashima, 52e au monde, de servir pour le match.

L’Américain a mis la touche finale avec sa deuxième balle de match, accédant au deuxième tour de l’Omnium Banque Nationale pour la première fois de sa carrière. Il a remporté 74 points, comparativement à 69 pour le favori local.

«J’ai eu beaucoup d’occasions, mais il a très bien servi. Puis soudainement, il a un bris d’avance, puis j’ai une chance de briser aussi, et je rate le retour de quelques millimètres, s’est désolé Shapovalov.

«Le tennis est un sport serré. Même chose au deuxième set: je mène 40-0, il fait deux bons retours, je fais une double faute et des mauvais choix et soudainement, le match est terminé. C’est un sport difficile, il faut être fort mentalement, sinon vous vous retrouvez comme moi aujourd’hui.»

Disqualifié des quarts de finale à Washington contre l’Américain Ben Shelton après une dispute avec un spectateur, Shapovalov a révélé à son arrivée à Montréal qu’il avait été ébranlé par la décision des officiels. Il a notamment eu beaucoup de difficulté à dormir pendant quelques nuits.

Questionné à savoir si cette situation avait eu un impact sur son jeu, «Shapo» a réfléchi quelques secondes avant de balayer cette théorie du revers de la main.

«Je ne sais pas. Non. En fin de compte, j’ai eu ces deux mauvais jeux, et il est resté solide. Ça se résume à ça», a-t-il statué.

Shapovalov a une fois de plus montré quelques signes de frustration sur le court. Il a jeté sa raquette au sol, puis s’est frappé la tête avec celle-ci.

«Je me mets beaucoup de pression sur les épaules, particulièrement ici, un tournoi où je veux bien jouer et aller loin. C’est frustrant de perdre un match quand j’ai l’impression d’avoir plus d’occasions. Je tenais le coup, et je lui ai en quelque sorte donné les deux manches. C’est très frustrant.

«Ce tournoi a beaucoup d’importance pour moi, probablement celui qui en a le plus dans l’année. C’est pour ça que j’étais assez frustré.»

Nakashima, qui s’est qualifié pour le tableau principal avec des victoires aux dépens du Québécois Nicolas Arseneault (1567e) et du Britannique Billy Harris (105e), croisera maintenant le fer avec l’Américain Tommy Paul, 10e tête de série

En soirée, le Canadien Vasek Pospisil (610e) s’est retiré de son match contre l’Américain Sebastian Korda (18e) alors que ce dernier menait 2-1 en première manche en raison d’une blessure à une jambe.

«C’était trop douloureux, a expliqué Pospisil. Je ne pouvais pas mettre de poids sur ma jambe gauche. D’être blessé encore ici pour mon tournoi favori à Montréal, c’est dur.»

La journée canadienne s’est conclue avec la défaite de 6-4 et 6-3 de Liam Draxl et Benjamin Sigouin devant les Allemands Kevin Krawietz et Tim Puetz en double.

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