Les Canadiens sont divisés sur les sanctions imposées à l’équipe féminine de soccer

Anja Karadeglija, La Presse Canadienne
Les Canadiens sont divisés sur les sanctions imposées à l’équipe féminine de soccer

OTTAWA — La plupart des Canadiens ne sont pas indignés par les sanctions qui ont été infligées à l’équipe nationale féminine de soccer à la suite du scandale d’espionnage par drone aux Jeux olympiques de Paris, selon ce que révèle un nouveau sondage publié jeudi.

Dans le cadre d’un sondage Léger portant globalement sur les Jeux olympiques de Paris, 70 % des répondants ont affirmé être très ou plutôt au courant du scandale, qui a découlé du fait qu’un membre du personnel d’entraîneurs de l’équipe canadienne a été surpris en train d’utiliser un drone pour espionner un entraînement de l’équipe de la Nouvelle-Zélande avant le début de la compétition.

«Le fait que le Canada se soit fait prendre en train d’utiliser un drone pour espionner les entraînements de ses adversaires a certainement beaucoup attiré l’attention», a observé le vice-président exécutif du centre du Canada pour Léger, Andrew Enns.

Lorsque le stratagème a été révélé au grand jour, au début des Jeux olympiques, l’équipe féminine du Canada a reçu une pénalité de six points de classement lors de la ronde préliminaire, tandis que trois membres de son personnel d’entraîneurs ont été suspendus pour un an.

Dans l’ensemble, 39 % des répondants au sondage Léger ont estimé que les sanctions imposées par la FIFA étaient justes, alors que 32 % des participants les ont plutôt trouvées injustes.

Les Canadiens qui étaient au courant du dossier étaient plus susceptibles de prendre position sur la question, puisque 47 % d’entre eux étaient d’accord avec les sanctions, tandis que 39 % les trouvaient injustes.

M. Enns a souligné que les histoires de tricherie aux Jeux olympiques concernent généralement l’utilisation de drogues illicites améliorant les performances, et non de drones.

«Il semblait un peu inhabituel que le Canada se retrouve au milieu d’une telle situation», a-t-il mentionné.

En vertu de cette sanction, le Canada était dans les faits privés des points associés à deux victoires au cours de la ronde préliminaire, lors de laquelle chaque équipe disputait trois matchs. L’équipe féminine a cependant déjoué les pronostics en remportant ses trois duels, ce qui lui a permis d’atteindre les quarts de finale.

Samedi, elle a perdu son match de quart de finale contre l’Allemagne aux tirs au but. Rien n’indique que les joueuses ont été impliquées dans le scandale d’espionnage.

M. Enns a suggéré que certaines des personnes qui considèrent la pénalité injuste «ont probablement pensé que le Canada n’est pas seul dans cette situation et qu’il essayait peut-être simplement de faire comme les autres équipes».

Les Jeux toujours suivis

Le sondage a été mené auprès de 1521 Canadiens la fin de semaine dernière. Il a été pondéré pour tenir compte des différences démographiques, mais il n’a pas de marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

Par ailleurs, près des trois quarts des Canadiens, soit 72 %, ont suivi les Jeux de Paris, qui se termineront dimanche, selon le sondage.

Dix pour cent des répondants ont fait savoir qu’ils suivaient les Jeux de très près, tandis que 34 % des participants ont indiqué qu’ils les regardaient «un peu ici et là». En comparaison, 28 % des répondants ont prévu de regarder les Jeux paralympiques, à la fin du mois.

Les gens se tournent toujours vers leur téléviseur pour la majeure partie du temps qu’ils passent à regarder les Jeux olympiques, alors que 69 % d’entre eux regardent généralement les Jeux à la télévision.

Quant à eux, les services de diffusion en continu attirent 27 % de l’auditoire. Près d’un tiers des répondants, qui pouvaient choisir plusieurs réponses, ont dit suivre les Jeux sur les réseaux sociaux.

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