MONTRÉAL — Des travailleurs de trois hôtels situés à Montréal effectuent une grève surprise samedi, soit à l’hôtel Reine Elizabeth, au Marriott Château Champlain et à l’hôtel Hyatt Place Montréal. Il s’agit de la troisième journée de grève consécutive pour les employés du Reine Elizabeth.
La Fédération du commerce, un syndicat affilié à la CSN, a indiqué que 600 employés sont en grève au Reine Elizabeth, 350 au Marriott et une centaine à l’hôtel Hyatt.
Cette grève surprise survient peu après une journée de grève dans 23 hôtels québécois, qui s’est déroulée jeudi.
Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce, a soutenu que l’employeur cherche à gagner du temps et à étirer les négociations.
«Si c’est ça la stratégie du boss d’étirer les négociations dans le but d’effriter la solidarité, aujourd’hui, encore une fois, on démontre que ce n’est pas ce qui va arriver. Cette solidarité-là va continuer à grossir», a-t-il affirmé, en entrevue.
Les employés du Reine Elizabeth ont également tenu une grève surprise vendredi. M. Valiquette avait alors indiqué que le syndicat profite de la période estivale, soit la haute saison, pour faire passer son message.
Les travailleurs demandent notamment une hausse salariale de 36 % sur quatre ans. Leur syndicat fait valoir qu’ils ont eu des augmentations totalisant 8 % au cours des quatre dernières années, soit bien en deçà de l’inflation, qui a dépassé ce taux pour la seule année 2022.
Ils réclament également trois semaines de vacances dès la première année de service, pour attirer de la nouvelle main-d’œuvre, une contribution de l’employeur au régime d’assurance collective et un meilleur encadrement de la formation pour la relève.
L’Association hôtelière du Grand Montréal a réagi à la grève surprise par courriel. «Les hôteliers sont prêts à négocier sans relâche pour trouver un accord bénéfique pour toutes les parties. Les grèves prennent en otage non seulement les employés, mais aussi les nombreux visiteurs de passage dans la métropole. Il est donc primordial de travailler ensemble pour maintenir l’image de la ville en tant que destination accueillante et hospitalière», a-t-elle écrit
Alors que les négociations regroupent 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal, M. Valiquette a indiqué que les hôteliers peuvent s’attendre à de nouvelles grèves surprises dans les prochains jours. Parmi eux, 23 hôtels possèdent des mandats de grève.
