La nageuse Justine Morrier se retire de la compétition après une carrière de 20 ans

Par Richard Hamel
La nageuse Justine Morrier se retire de la compétition après une carrière de 20 ans
Justine Morrier a récoté de nombreuses médailles lors de sa carrière de 20 ans dans les compétitions de paranatation. (Photo : (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette))

Justine Morrier accroche son maillot. Après une carrière de 20 ans dans des compétitions de haut niveau, la nageuse de Saint-Jean-sur-Richelieu quitte la piscine. Son 100 m dos aux Championnats canadiens le 30 juillet à Toronto a été sa dernière épreuve.

Une blessure à l’épaule a pesé lourd dans sa décision de tout arrêter. « C’est décidé depuis le mois de juin. À cause de ma blessure, je ne fais plus mes temps. Ce n’est pas une décision facile à prendre, mais je n’avais pas le choix », affirme l’athlète de 27 ans.

Sa blessure l’a d’ailleurs forcée à renoncer à l’épreuve du 100 m papillon aux Championnats canadiens.

Pour sa dernière épreuve, celle du 100 m dos, elle a adressé une demande spéciale à l’organisation pour nager au son de sa musique préférée, Played-A-Live de Safri Duo. « C’est la musique qui me rappelle mon enfance. J’ai tout donné ce que j’avais », dit-elle.

Des médailles et des records

Justine Morrier aura connu une brillante carrière en paranatation où elle dit avoir remporté plus de 300 médailles et établi 35 records canadiens.

Elle avait 5 ans lorsqu’elle a commencé à nager. Deux ans plus tard, elle découvrait l’univers des compétitions.

« J’avais presque 7 ans quand j’ai participé à mon premier Défi sportif Alter Go. J’avais remporté la médaille d’argent au relais 4 x 25 m avec le club de natation de l’école Marie-Rivier », se souvient-elle.

Justine Morrier a d’abord fait partie des Olympiques spéciaux du Québec avant de se joindre aux compétitions de paranatation. C’est d’ailleurs avec les Olympiques spéciaux qu’elle a pris part aux Jeux mondiaux de 2011 en Grèce.

Compétitions internationales

De 2009 à 2022, elle a porté les couleurs du Club de natation du Haut-Richelieu. Ces deux dernières années, elle était liée au club Velox de Saint-Hubert.

En 2011, elle a porté le drapeau du Canada à la cérémonie d’ouverture des Global Games et a raflé des médailles d’or, d’argent et de bronze aux Championnats parapanpacifiques à Edmonton. Elle a aussi pris part à ce même événement en 2010 à Cairns, en Australie.

Huitième au 100 m dos à ses premiers Championnats du monde en 2013 à Montréal, Justine Morrier a connu sa meilleure saison en 2015. Aux Jeux parapanaméricains à Toronto, elle a remporté l’or au 200 m quatre nages et au 100 brasse, ainsi que le bronze au 100 m dos.

La même année, aux Championnats du monde à Glasgow, en Écosse, la Johannaise avait terminé sixième au 100 m dos et huitième au 100 m brasse. D’ailleurs, le 100 m brasse est sans contredit son épreuve de prédilection.

Pandémie

Justine Morrier a également participé aux Championnats du monde en 2019 à Londres où elle a pris la neuvième place au 100 m papillon. Puis, en 2022, à Madère, au Portugal, elle a terminé cinquième au relais 100 m quatre nages mixtes et huitième au 100 m brasse.

Entre-temps, il y a eu les Jeux paralympiques, qui ont finalement été repoussés d’une année à cause de la pandémie. Justine Morrier raconte qu’elle était à son sommet l’année précédente et qu’elle croyait se tailler une place au sein de l’équipe canadienne pour cette compétition en 2021 à Tokyo. « J’étais vraiment à mon mieux et prête à me qualifier pour les Jeux. Sans la pandémie, j’aurais eu de bonnes chances d’y participer », souligne-t-elle.

Athlète de l’année

Grâce à ses performances en 2023, Justine Morrier a partagé le titre d’athlète féminine de l’année dans le Haut-Richelieu avec la hockeyeuse Gabrielle Santerre lors de la soirée annuelle du Fonds Claude-Raymond. Un honneur qui l’a rendue très heureuse. « Il me manquait ça », dit-elle.

Une pause

Durant plusieurs années, Justine Morrier s’adonnait à six entraînements de deux heures chaque semaine, en plus de deux à trois séances de conditionnement physique. « Je me levais à 4h45 pour aller m’entraîner à Saint-Hubert. Là, je vais prendre une pause, mais je vais continuer à garder la forme. »

Justine Morrier a quelques projets pour cette deuxième carrière. Il semble que la piscine soit encore au centre de ses occupations puisqu’elle entend suivre des cours pour devenir sauveteuse.

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