La championne olympique de boxe Imane Khelif est rentrée chez elle, lundi, sous les acclamations des Algériens malgré la fausse controverse au sujet de son sexe.
La médaillée d’or olympique algérienne chez les mi-moyennes est rentrée dans la capitale de ce pays du Maghreb lundi après-midi en compagnie d’autres médaillés olympiques, dont la gymnaste Kaylia Nemour et le coureur Djamel Sedjati.
Ils ont été accueillis à Alger par par le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderrahmane Hammad, et ils doivent rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune un peu plus tard cette semaine, selon APS, la chaîne d’État algérienne.
«Ça faisait huit ans que je rêvais à ça, a dit Khelif au sujet de sa médaille d’or. Nous avons fait de notre mieux pour représenter notre pays.»
Khelif a défrayé les manchettes pendant les JO de Paris après que la boxeuse italienne Angela Carini ait abandonné après 46 secondes dans leur combat, avant d’éclater en sanglots et de refuser de serrer la main de sa rivale, ajoutant qu’elle n’avait jamais encaissé de coups de poing aussi puissants de toute sa carrière.
Peu après, une énorme controverse a éclaté au sujet de Khelif — certains influents politiciens, ainsi que des célébrités, contestant son admissibilité ou alléguant même, de façon erronée, qu’elle était un homme.
Les Algériens ont vigoureusement défendu Khelif, malgré les nombreuses rumeurs au sujet de son véritable sexe, une campagne de dénigrement qu’ils ont associée à du racisme. Ils ont exprimé leur colère bruyamment à Paris et en Algérie, où le combat pour la médaille d’or était diffusé sur les places publiques un peu partout dans le pays.
Sedjati, qui fut médaillé de bronze au 800 m masculin, a dit que les succès de Nemour et Khelif «augmenteront la popularité du sport féminin dans notre pays».
