Formica, dont le siège social canadien est situé sur la rue Mercier à Saint-Jean-sur-Richelieu, vise à ce que sa production devienne carboneutre d’ici 2030. L’entreprise qui se spécialise dans les revêtements de surface a présenté son troisième rapport résumant ses résultats de l’année 2022 Entre 2019 et 2022, Formica a constaté une réduction de 31% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
«Jusqu’à maintenant, les résultats surpassent nos attentes. Notre objectif de demi-parcours était de nous améliorer de 50% d’ici 2026. Cela comprend deux volets, soit de réduire l’émission de GES d’au moins 25% à l’interne, et de compenser pour ce que nous ne pouvons pas améliorer avec l’achat de crédits carbone. On est très fiers du travail effectué depuis le début et nous continuons nos efforts », souligne Christelle Locat-Rainville, directrice marketing pour Formica Canada.
Autres résultats
L’entreprise a également mesuré une réduction de 23% de sa demande énergétique primaire et de 20% son utilisation d’eau, notamment par la réduction des eaux usées ou contaminées provenant de ses activités. Le principal facteur ayant permis ces améliorations a été le recours à une électricité 100% renouvelable et l’efficacité accrue des matériaux utilisés à l’usine de fabrication de Cincinnati, ainsi que l’augmentation de l’efficacité énergétique à l’usine de Saint-Jean-sur-Richelieu.
La diminution du volume de production durant la pandémie et l’amélioration des données ont aussi influencé les résultats. À noter que d’ici deux ans, le Groupe Formica souhaite aussi réduire de 10% sa demande énergétique primaire et de 5% son empreinte en eau.
Université de Sherbrooke
L’entreprise a également identifié des projets visant à réduire davantage son empreinte carbone. C’est le cas notamment de deux projets de revalorisation des déchets réalisés en partenariat avec l’Université de Sherbrooke.
Le premier consiste à diminuer la quantité de gaz naturel utilisée dans le processus de fabrication en recyclant les matières qui sont destinées à l’enfouissement pour les transformer en sources d’énergie. « On en est à l’étape de mise en œuvre, après deux ans de recherche et développement. L’université a travaillé à créer une granule rassemblant nos différents types de déchets. Ils ont aussi développé une formule pour optimiser la granule. Il ne reste plus qu’à en produire à plus grande échelle.»
Le second projet a débuté en janvier 2023 et s’étalera sur les deux prochaines années. L’objectif est aussi de réduire les matières résiduelles.
Autres projets
Au-delà des calculs annuels pour atteindre la carboneutralité, l’équipe de Formica, dans le but de diminuer son impact environnemental, mène plusieurs autres initiatives, dont un projet de récupération et de recyclage des échantillons de ses produits utilisés par des représentants commerciaux et des professionnels du design et de l’aménagement intérieur.
Les démarches ont commencé en début d’année en partenariat avec l’entreprise de recyclage TerraCycle. « On remet des boîtes à nos représentants pour qu’ils y déposent les échantillons retirés du marché. Ils sont envoyés à l’usine TerraCycle pour être revalorisés. Cela se passe très bien jusqu’à maintenant et l’enthousiasme est plus grand que l’on pensait », explique Mme Locat-Rainville.
Un autre exemple de geste de développement durable est une collaboration avec l’entreprise locale Acrobate, avec qui Formica fait affaire pour donner une deuxième vie à des tissus utilisés lors de salons d’expositions. « Les tissus désuets sont divisés en petits lots afin de créer des sacs réutilisables que l’on offre entre autres à nos clients », mentionne la directrice marketing.
« On essaie vraiment de faire le plus de gestes possible pour l’environnement. Quand on a le désir et la motivation de faire mieux, on se rend vite compte qu’il y a une multitude de solutions », de conclure cette dernière.
