Des parlementaires examineront comment un présumé terroriste avait eu sa citoyenneté

Nojoud Al Mallees, La Presse Canadienne
Des parlementaires examineront comment un présumé terroriste avait eu sa citoyenneté

OTTAWA — Un comité de la Chambre des communes se demandera comment un homme accusé d’activités liées au terrorisme avait été d’abord admis au Canada puis a obtenu ensuite la citoyenneté canadienne.

Les membres du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement ont voté à l’unanimité, mardi, pour se pencher sur le cas de deux hommes accusés de crimes liés au terrorisme qui ont été arrêtés dans la région de Toronto à la fin du mois de juillet.

Ahmed Fouad Mostafa Eldidi, 62 ans, et son fils Mostafa Eldidi, 26 ans, ont été arrêtés dans un hôtel de Richmond Hill, au nord de Toronto. Ils font face à neuf chefs d’accusation liés au terrorisme, dont un pour complot en vue de commettre un meurtre au nom de Daech.

En annonçant les accusations, le 31 juillet, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a soutenu que le père et le fils «en étaient à un stade avancé de la planification d’une attaque grave et violente à Toronto».

La GRC allègue que les accusés «ont sciemment facilité des activités terroristes dans la région du Grand Toronto, la région de York et peut-être ailleurs en Ontario».

La plupart des accusations concernent des activités qui auraient eu lieu au Canada. Mais l’aîné Eldidi, qui est un citoyen canadien, selon la GRC, est également accusé d’un chef de voies de fait graves à l’extérieur du pays.

Un porte-parole de la GRC avait déclaré la semaine dernière que la police attendait une confirmation du statut du fils, Mostafa Eldidi.

Le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement, formé de députés et de sénateurs, amorcera son étude plus tard ce mois-ci. Il prévoit de convoquer notamment le ministre de l’Immigration, Marc Miller, et le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc.

M. LeBlanc a indiqué que les ministères fédéraux examinaient la façon dont deux hommes soupçonnés de liens avec une organisation terroriste à l’étranger avaient été autorisés à entrer au Canada.

Lors d’une conférence de presse, lundi, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le gouvernement partagerait ses conclusions «au moment opportun».

«Nous prenons cette affaire très au sérieux, car les Canadiens doivent avoir confiance en notre système d’immigration», a assuré M. Trudeau.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires