Un Montréalais condamné à 10 ans de prison aux É.-U. pour avoir escroqué des aînés

Maura Forrest, La Presse Canadienne
Un Montréalais condamné à 10 ans de prison aux É.-U. pour avoir escroqué des aînés

MONTRÉAL — Un Montréalais a été condamné à 10 ans de prison par un tribunal de Pennsylvanie pour une arnaque de télémarketing qui a escroqué de plusieurs millions de dollars des aînés américains.

Accusé pour la première fois par les autorités américaines en 2017, Ari Tietolman a été extradé du Canada vers les États-Unis l’année dernière. Il a plaidé coupable en janvier de trois chefs d’accusation de fraude électronique et de quatre chefs de blanchiment d’argent.

Tietolman, âgé de 50 ans, a mené son «escroquerie massive» depuis Montréal entre 2005 et 2014, selon un communiqué publié mardi par le procureur du district est de la Pennsylvanie.

La poursuite affirme que son équipe de télémarketing a réussi à vendre à des dizaines de milliers de personnes âgées aux États-Unis des services de protection contre la fraude sans aucune valeur, ou inexistants, des cartes de rabais pour des médicaments sur ordonnance et des services juridiques à prix réduit.

«Ari Tietolman a dirigé une arnaque de près de 10 ans qui a escroqué des personnes âgées de plusieurs millions de dollars durement gagnés», a déclaré la procureure américaine Jacqueline C. Romero dans le communiqué. «Cibler spécifiquement les personnes âgées parce que vous les considérez comme des proies faciles est lamentable.»

Selon l’acte d’accusation, Tietolman et ses partenaires auraient soutiré 13 millions $ US à leurs victimes depuis mai 2011.

Un porte-parole du bureau du procureur a fait savoir que Tietolman était déjà en détention préventive depuis 14 mois, ce qui sera déduit de sa peine de 10 ans de prison. Tietolman a aussi été condamné à rembourser 7 millions $ US à ses victimes.

L’acte d’accusation indique que les télévendeurs disaient souvent à leurs victimes qu’ils appelaient au nom de leur banque, de leur compagnie d’assurance ou du gouvernement américain. Ils affirmaient parfois que les produits étaient gratuits ou moins chers que le montant qui était finalement prélevé sur leurs comptes bancaires.

Dans certains cas, ils assuraient aux victimes qu’ils ne débiteraient pas leur compte bancaire, mais ils le faisaient ensuite dès que la personne leur fournissait ses informations bancaires.

La plupart des télévendeurs travaillaient dans des «locaux de vente sous pression» à Montréal, tandis que certains travaillaient en Inde.

Deux des associés de Tietolman ont également plaidé coupables et attendent de connaître leur peine. Adam Harper a travaillé avec Tietolman à Montréal, tandis que Marc Roy Ferry, en Pennsylvanie, dirigeait des sociétés-écrans aux États-Unis pour traiter l’argent de la fraude et en transférer la majeure partie dans des comptes bancaires au Canada.

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