BURNABY, B.C. — Un homme de la Colombie-Britannique fait face à plus d’une vingtaine d’accusations pour une affaire présumée de sextorsion en ligne qui aurait fait de nombreuses victimes adolescentes en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Ontario, selon la police fédérale.
Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada à Burnaby, en Colombie-Britannique, affirme que son enquête a commencé en décembre 2022 après qu’Anwer Jelassi, âgé de 19 ans, a été identifié comme le suspect dans cette affaire.
La GRC indique que des victimes se sont manifestées pour signaler qu’elles avaient été extorquées après avoir partagé des images explicites avec une personne rencontrée sur les plateformes de médias sociaux.
La police fédérale affirme que le suspect aurait ensuite exigé de l’argent sous la menace d’envoyer ces images intimes sur les réseaux sociaux de la victime.
La GRC précise que la majorité des 23 accusations portées contre Jelassi concernent des victimes âgées de 15 à 18 ans.
Il est notamment accusé de neuf chefs d’extorsion et d’un chef d’utilisation de moyens de télécommunication pour leurrer un enfant de moins de 16 ans. Il est aussi accusé d’un chef de production ou de publication de pornographie juvénile et d’un chef de diffusion d’images intimes sans consentement.
La GRC affirme que Jelassi est soumis à des conditions imposées par le tribunal, notamment l’interdiction de contacter l’une des victimes ou toute personne de moins de 16 ans. Il lui est également interdit d’accéder aux réseaux sociaux ou aux sites de rencontre, notamment TikTok, Instagram, Snapchat, Bumble et Tinder.
Toute personne disposant d’informations indiquant que Jelassi ne respecte pas ces conditions est priée de contacter la GRC.
Le caporal Max Gagné, du Groupe des enquêtes sur les enfants maltraités et les infractions sexuelles au détachement de Burnaby de la GRC, félicite les présumées victimes qui ont signalé l’extorsion à la police.
«Le courage dont elles ont fait preuve nous a permis de faire avancer l’enquête, qui a abouti au dépôt d’accusations criminelles», a-t-il indiqué dans un communiqué.
«L’extorsion sexuelle en ligne est un crime qui a des conséquences tragiques. Nous voulons rappeler aux victimes qu’elles ne sont pas seules et que nous sommes là pour les aider et pour tenir les délinquants responsables de leurs actes», a ajouté le caporal Gagné.