OTTAWA — Les avocats de la défense qui ont présenté jeudi leurs arguments finaux au nom de l’un des principaux organisateurs du prétendu «convoi de la liberté» maintiennent l’innocence de leur client, la procédure devant se poursuivre la semaine prochaine.
Diane Magas a fait valoir devant un juge jeudi que son client, Chris Barber, n’avait jamais eu l’intention de paralyser Ottawa et qu’il n’était pas responsable des actions des participants au convoi.
Elle a également plaidé qu’il y avait une quantité «énorme» de documents à traiter dans le cadre du procès et que le processus avait pris plus de temps que prévu. Le procès a commencé en septembre 2023 et a connu plusieurs retards.
La Couronne allègue que Chris Barber et sa coaccusée, Tamara Lich, ont œuvré de concert pour provoquer des semaines de perturbations criminelles dans la capitale lors des manifestations du début de 2022.
Tous deux faisaient partie des nombreux organisateurs de la manifestation, qui s’opposait aux restrictions de santé publique de l’ère pandémique et au gouvernement fédéral, qui souhaitait imposer la vaccination contre la COVID-19.
Mme Lich et M. Barber sont jugés pour méfait, intimidation et incitation à enfreindre la loi en raison de leur rôle dans la manifestation.
M. Barber, le propriétaire d’une entreprise de camionnage de la Saskatchewan, fait face à une accusation supplémentaire d’avoir conseillé à d’autres personnes de désobéir à une ordonnance du tribunal pour avoir encouragé les gens à klaxonner après que cela leur a été interdit par un juge.
Me Magas a soutenu que l’impasse dans le centre-ville d’Ottawa était le résultat d’une mauvaise planification et d’un manque de préparation de la part de la police d’Ottawa, et que M. Barber travaillait plutôt de concert avec la police pour apaiser les tensions et les barrages routiers.
«Notre position, telle que défendue devant le tribunal, est que mon client est innocent, a réitéré Magas après la fin des procédures de la journée. Moralement innocent et légalement innocent».
La manifestation du «Convoi de la liberté» a attiré des milliers de manifestants et de gros camions à Ottawa, écrasant les tentatives de la police de maintenir l’ordre.
Le tribunal a entendu qu’il y avait eu un bruit excessif provenant de la foule, des moteurs au ralenti et des klaxons, une odeur accablante de diesel et de fumée, et que certains résidents et entreprises d’Ottawa étaient victimes de harcèlement.
Mme Lich et M. Barber ont tous deux été arrêtés peu avant que la police ne lance une opération massive pour mettre fin à la manifestation.
Me Magas devrait conclure ses derniers arguments lundi, et l’équipe de défense de Mme Lich devrait présenter ses dernières observations après.
– Avec des informations de Laura Osman
