VANCOUVER — Les manifestants propalestiniens qui ont installé un campement à l’Université de l’île de Vancouver à Nanaimo, en Colombie-Britannique, ont reçu l’ordre de plier bagage dans les 72 heures.
L’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique a rapporté qu’un juge de Vancouver avait accordé une injonction ordonnant le démantèlement du campement jeudi et empêchant qu’un autre camp soit établi dans la même zone pendant 150 jours.
L’université a intenté une action en justice contre le campement à la suite d’une décision d’un tribunal de l’Ontario qui a accordé à l’Université de Toronto une injonction interdisant l’installation d’un campement dans cette zone.
Les campements contre la guerre entre Israël et le Hamas ont commencé à apparaître dans les universités canadiennes ce printemps, notamment à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’Université de Victoria, les manifestants exigeant que les institutions coupent leurs liens avec les entreprises et institutions israéliennes.
L’université de l’île de Vancouver a déclaré dans un communiqué qu’elle espérait que les personnes présentes au campement se conformeraient à l’ordre de quitter les lieux d’ici dimanche, 9 h 30.
Elle précise qu’elle a demandé l’aide de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour soutenir l’application de l’ordonnance si les manifestants restaient après le délai fixé par le tribunal.
«Nous reconnaissons que cette situation a été difficile et émotionnelle pour beaucoup. Nous nous engageons à soutenir nos étudiants et nos employés pendant cette période et nous accueillons favorablement un dialogue constructif et respectueux sur toutes les questions relatives à la communauté», indique le communiqué de l’institution.
Le groupe de défense des libertés civiles a indiqué dans un communiqué qu’il était intervenu dans l’affaire pour faire valoir que le tribunal doit tenir compte des effets d’une injonction sur les droits des manifestants garantis par la Charte, même si le campement se trouve sur une propriété privée.
L’association se dit heureuse que le tribunal ait jugé que les mesures demandées par l’université étaient «trop larges», mais le juge a également estimé que les droits garantis par la Charte des manifestants ne devaient pas porter atteinte aux droits des propriétaires fonciers de l’université.
Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a déclaré dans un communiqué sur les réseaux sociaux qu’il était heureux que les tribunaux aient accordé l’injonction qui garantira que toutes les personnes puissent se sentir en sécurité dans leur communauté universitaire.