HALIFAX — Les résidents de la Nouvelle-Écosse et de l’est de Terre-Neuve sont invités à surveiller de près la progression de l’ouragan Ernesto alors qu’il se dirige vers le nord, poussant de grosses vagues loin de son centre.
Vendredi, les prévisions sont que la tempête devrait rester loin au sud et à l’est de la Nouvelle-Écosse, mais le Centre canadien des ouragans à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, a déclaré qu’Ernesto pourrait tout de même provoquer des inondations côtières dans certaines parties de l’est de Terre-Neuve d’ici lundi soir.
«Il y a une possibilité dans les prochains jours pour que la tempête s’intensifie», a déclaré le météorologue principal Bob Robichaud lors d’une conférence de presse vendredi. De plus, il a déclaré que la tempête s’accélérera lorsqu’elle atteindra les eaux canadiennes plus froides au cours de la fin de semaine.
«En entrant dans une fine de semaine, ça va être très important de suivre l’évolution de cette tempête». Plus tôt dans la journée, le centre a publié un communiqué indiquant que les côtes orientées au sud-ouest des péninsules de Burin et d’Avalon, à l’est de Terre-Neuve, seraient frappées par de grosses vagues et une possible onde de tempête lundi soir.
M. Robichaud prévient qu’il pourrait y avoir des impacts côtiers en raison des vagues, ajoutant qu’elles pourraient atteindre cinq à dix mètres de hauteur.
Il a tout de même souligné que la trajectoire prévue de la tempête déplace son centre vers l’est de la péninsule d’Avalon, très peuplée, ce qui est une bonne nouvelle pour la région qui comprend St. John’s.
«On pourrait voir des vents forts et des pluies fortes dans les secteurs de l’est de la péninsule d’Avalon, mais les pires conditions devraient être là où les conditions sont plus fortes, donc à l’est de la trajectoire (dans l’océan)», a-t-il déclaré. «Compte tenu de la trajectoire actuelle, nous échappons peut-être au pire scénario en termes de vent et de pluie».
Ernesto devrait générer d’importantes vagues océaniques qui commenceront à frapper la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse samedi en fin de journée.
«Les baigneurs et les touristes sont invités à faire preuve de prudence», a indiqué Environnement Canada dans son communiqué, ajoutant que la houle pourrait provoquer des vagues dangereuses et des courants d’arrachement.
«La seule répercussion prévue pour la Nouvelle-Écosse sera un fort ressac le long de la côte atlantique de la province dimanche et lundi. Des averses issues d’une masse d’air très tropicale, mais pas directement de l’ouragan sont également probables lundi».
Entre-temps, les marins et autres personnes travaillant plus loin au large sur les Grands Bancs sont également invités à surveiller de près la progression de la tempête. M. Robichaud a déclaré qu’il est important de se rappeler que le pic de la saison des ouragans n’est pas prévu avant le mois prochain.
«Nous avons déjà vu des tempêtes record cette année, surtout avec Beryl en juin et juillet», a-t-il déclaré.
Le 11 juillet, les restes de l’ouragan Beryl ont inondé des régions de l’ouest et du centre de la Nouvelle-Écosse avec plus de 100 millimètres de pluie en quelques heures seulement. Un garçon de 13 ans de Wolfville, en Nouvelle-Écosse, est décédé après avoir été emporté par un fossé de drainage débordant.
«On prévoit d’ici les deux prochaines semaines de voir quelques autres tempêtes et vraiment en arrivant dans le mois de septembre on prévoit que ce sera très très actif encore, il nous reste encore beaucoup de la saison des ouragans»
Ernesto, le troisième ouragan de la saison des ouragans de l’Atlantique de cette année devait atteindre les Bermudes d’ici samedi.
Vendredi, le minuscule, mais riche territoire britannique au milieu de l’Atlantique, se préparait à ouvrir des abris et à fermer des bureaux gouvernementaux.
Alors que la tempête se rapprochait, elle soufflait des vents soutenus maximum de 155 kilomètres à l’heure. On s’attendait à ce qu’elle déverse entre 150 et 300mm de pluie sur l’île, qui a connu son lot d’ouragans.
Pour un ouragan de catégorie 2, Ernesto est une grosse tempête, avec des vents dépassant 120 km/h s’étendant jusqu’à 110 kilomètres de son centre.
Plus tôt cette semaine, Ernesto a frappé le nord-est des Caraïbes, laissant des centaines de milliers de personnes sans électricité ni eau à Porto Rico.
