Un navire commercial a été attaqué en mer Rouge, probablement par des rebelles

Jon Gambrell, The Associated Press

Un navire commercial traversant la mer Rouge a été attaqué à plusieurs reprises, mercredi, le laissant «sans commandement». L’armée britannique soupçonne les rebelles houthis du Yémen d’être à l’origine de cet assaut.

Peu de détails étaient disponibles dans l’immédiat concernant cette attaque, bien qu’elle intervienne dans le cadre d’une campagne plus large menée depuis plusieurs mois par les Houthis contre des navires en raison de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Selon le centre des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni de l’armée britannique, des hommes sur de petites embarcations auraient d’abord ouvert le feu avec des armes légères à environ 140 kilomètres à l’ouest de la ville portuaire yéménite de Hodeïda, tenue par les rebelles.

Trois projectiles ont également touché le navire, a ajouté le centre, qui ne pouvait pas préciser s’il s’agissait de drones ou de missiles, peu de temps après l’attaque.

«Le navire déclare ne pas être sous commandement», a fait savoir le centre, ce qui signifie que le navire a probablement a perdu toute puissance.

«Aucune victime n’a été signalée», a-t-on ajouté.

Les Houthis n’ont pas immédiatement revendiqué l’attaque, mais il peut leur falloir des heures, voire des jours, avant de reconnaître l’une de leurs attaques.

Les Houthis ont ciblé plus de 80 navires avec des missiles et des drones depuis le début de la guerre à Gaza, en octobre. Ils ont saisi un navire et en ont coulé deux au cours de cette campagne qui a également coûté la vie à quatre marins.

D’autres missiles et drones ont été interceptés par une coalition dirigée par les États-Unis dans la mer Rouge ou n’ont pas atteint leurs cibles.

Les rebelles affirment avoir ciblé des navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni pour forcer la fin de l’offensive d’Israël contre le Hamas à Gaza. Cependant, de nombreux navires attaqués n’ont que peu ou pas de lien avec le conflit, y compris certains à destination de l’Iran.

Les Houthis ont également lancé des drones et des missiles vers Israël, notamment lors d’une attaque qui a tué une personne et en a blessé 10 autres à Tel-Aviv le 19 juillet. Israël a répondu le lendemain par des frappes aériennes sur Hodeïda, contrôlée par les Houthis, qui ont touché des dépôts de carburant et des centrales électriques, tuant et blessant un certain nombre de personnes, selon les rebelles.

Après les frappes, les Houthis ont suspendu leurs attaques jusqu’au 3 août, date à laquelle ils ont frappé un porte-conteneurs battant pavillon libérien qui traversait le golfe d’Aden. Un pétrolier battant pavillon libérien a ensuite été la cible d’une série d’attaques particulièrement intenses à partir du 8 août, probablement menées par les rebelles. Une attaque similaire s’est également produite le 13 août.

Alors que l’Iran menace de riposter contre Israël pour l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, l’armée américaine a demandé au groupe d’attaque du porte-avions USS Abraham Lincoln de naviguer plus rapidement vers la zone. Washington a également ordonné au sous-marin lance-missiles USS Georgia de se rendre au Moyen-Orient.

Des avions de chasse F-22 supplémentaires ont survolé la région et l’USS Wasp, un grand navire d’assaut amphibie transportant des avions de chasse F-35, se trouve en mer Méditerranée.

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