Conservation de la nature Canada a acquis des terres au NB pour une réserve naturelle

La Presse Canadienne
Conservation de la nature Canada a acquis des terres au NB pour une réserve naturelle

FREDERICTON — Une forêt côtière digne d’une carte postale dans le sud du Nouveau-Brunswick est en voie d’être transformée en réserve naturelle.

L’organisme Conservation de la nature Canada a annoncé mercredi qu’il avait acquis 2,3 kilomètres carrés de terres auprès de la famille Ruby Brown, de Saint-Martins, sur la baie de Fundy, à environ 40 kilomètres à l’est de Saint John.

La nouvelle réserve naturelle de Fundy Bay View, située près des grottes marines de Saint Martins et à proximité d’une zone de conservation provinciale existante, est un endroit important pour les oiseaux de rivage migrateurs qui s’arrêtent, se nourrissent et se reposent pendant leurs déplacements vers le nord et le sud, a expliqué le groupe de conservation à but non lucratif.

Plus de la moitié de la forêt est constituée d’épinettes rouges côtières matures, avec un mélange de sapins baumiers, d’érables rouges et d’épinettes blanches, et elle abrite une faune diversifiée, notamment des ours, des lynx roux et des orignaux, ainsi que des espèces d’oiseaux en péril.

Paula Noel, directrice du programme de Conservation de la nature Canada au Nouveau-Brunswick, a mentionné que le terrain est couvert d’épinettes rouges qui ont au moins 100 ans et qui surplombent le brouillard qui vient de la baie. La nouvelle réserve est le premier projet de conservation du groupe dans la région de Saint Martins, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il a fallu environ deux ans au groupe pour acquérir la propriété.

La famille Brown a un lien fort avec la forêt, a-t-elle souligné. Austin Brown, le patriarche de la famille décédé en 2007, aimait la terre et en a pris grand soin pendant plus de 50 ans. « (Ses héritiers) voulaient faire quelque chose pour lui rendre hommage et s’assurer que la propriété serait conservée intacte et ne serait pas coupée à blanc», a précisé Mme Noel.

Elle a ajouté que la réserve fait partie des 5 % estimés des forêts acadiennes du Nouveau-Brunswick qui restent dans ce que l’on appelle les conditions «précoloniales» — avant l’arrivée des Européens pour coloniser le territoire.

Les forêts matures comme cette parcelle de terrain sont importantes pour la séquestration du carbone, a-t-elle rappelé, «ce qui protège les communautés et soutient également les efforts de lutte contre le changement climatique».

Mme Noel, qui a visité la propriété, s’est dite impressionnée par le ruisseau, qui «se jette en quelque sorte dans cette zone humide ouverte près de la baie».

«Mais lorsque vous regardez vers le haut du ruisseau ou lorsque vous faites une randonnée le long du sommet, il se trouve dans une gorge très profonde (…) avec de très grands épinettes rouges droites qui poussent tout le long des côtés de la gorge. C’est vraiment une vue impressionnante en regardant vers le haut.»

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