QUÉBEC — Le député solidaire de Saint-Henri–Sainte-Anne, Guillaume Cliche-Rivard, sort «satisfait» et «rassuré» de sa visite du Centre d’hébergement Yvon-Brunet dont il s’était vu refuser l’accès il y a deux mois. Il assure également que la direction du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui chapeaute le CHSLD, a pris des engagements pour en améliorer certaines infrastructures défaillantes.
Guillaume Cliche-Rivard cite en exemple un auvent brisé qui limite les activités extérieures pour les résidents, une aile du bâtiment qui sentait «particulièrement la fumée de cigarette» ou encore «une zone pas totalement sécuritaire».
«On s’est entendu et il y a eu des engagements de l’administration sur place sur plusieurs correctifs. On m’a présenté aussi un plan d’investissements importants dans les prochaines années. Ce qui fait en sorte que ces deux éléments-là cumulés m’ont beaucoup rassuré», explique-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
En juin dernier, Guillaume Cliche-Rivard avait dit vouloir visiter le Centre d’hébergement Yvon-Brunet après qu’une citoyenne lui eut fait part de ses préoccupations quant à la vétusté de l’établissement.
À ce moment, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal avait indiqué avoir refusé l’accès du CHSLD au député, évoquant des raisons de vie privée, de confidentialité, mais aussi de neutralité politique.
Deux semaines après la publication d’un premier article sur le sujet, le CIUSSS offre une visite à Guillaume Cliche-Rivard qui a finalement eu lieu le 14 août dernier.
Le député solidaire affirme que les informations qu’il avait obtenues en amont de sa visite quant à l’état des lieux ont «pas mal toutes été validées sur place».
«Je suis très satisfait de la démarche dans la mesure où j’ai pu aller chercher certains engagements très concrets qui vont améliorer la vie des résidents et qui pour moi confirment l’importance et la plus-value de ce genre de visite», affirme le député.
L’élu solidaire assure qu’il fera un suivi des engagements pris par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
«J’aurais préféré qu’on n’ait pas à rendre ça public»
Le député indique qu’il aurait «apprécié davantage de collaboration en amont» de la part du CIUSSS. «J’aurais préféré qu’on n’ait pas à rendre ça public et que je puisse faire mon travail comme je le fais à tous les jours en circonscription quand je visite un CPE, une école, un organisme ou une maison de logements pour femme en situation de violence», énumère-t-il.
Malgré tout, Guillaume Cliche-Rivard indique avoir eu une «excellente relation» avec la direction du CIUSSS lors de la visite. «On m’a aussi confirmé leur collaboration dans l’avenir si je formulais la demande d’aller visiter les trois autres CHSLD de ma circonscription», a dit Guillaume Cliche-Rivard.
Le CIUSSS n’a pas donné suite à la demande d’entrevue de La Presse Canadienne, préférant envoyer une déclaration écrite: «Les éléments à ajuster – comme il y en a régulièrement dans un milieu de vie – sont mineurs. Ces éléments sont connus de tous (gestionnaires, employés, syndicats, résidents et familles) et sont déjà en cours d’amélioration ou le seront sous peu. Nous croyons avoir été transparents et cohérents dans l’ensemble de nos démarches auprès de M. Cliche-Rivard», a indiqué la porte-parole du CIUSSS, Marianne Paquette.
Pas la première fois
Une situation similaire s’est produite avec la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, qui s’était vu refuser l’accès au centre jeunesse Val-du-Lac, il y a quelques mois. Elle avait alors déposé un projet de loi visant à faciliter l’accès des élus aux établissements publics.
La question avait provoqué des débats à l’Assemblée nationale. Quelques semaines plus tard, elle a finalement pu aller visiter le centre jeunesse avec le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant.
