TORONTO — Les partisans d’un homme bisexuel vivant au Canada et sur le point d’être expulsé vers le Kenya affirment que le gouvernement fédéral a mis un terme à cette mesure, un jour seulement avant son vol prévu.
L’Alliance des travailleurs migrants pour le changement, une organisation qui soutient Charles Mwangi, affirme que l’homme de 48 ans vivant à Toronto s’est vu accorder un permis de séjour temporaire d’un an.
M. Mwangi, qui dit avoir fui des menaces de mort et des abus au Kenya en raison de sa sexualité avant d’arriver au Canada en 2019, craignait d’être renvoyé de force, d’autant plus que son activisme et la notoriété de son cas l’exposaient à un risque encore plus grand de persécution.
Le Kenya criminalise les relations entre personnes de même sexe, et les groupes de défense des droits de l’homme y ont signalé des cas généralisés de discrimination, de harcèlement et de violence à l’encontre des personnes LGBTQ, la police étant souvent citée comme l’un des principaux auteurs de ces actes.
M. Mwangi, qui a travaillé comme aide-soignant dans une maison de soins de longue durée, a présenté cette semaine une demande de dernière minute pour que le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies intervienne dans son cas, après que sa demande de statut de réfugié ait été rejetée en 2021 et que plusieurs appels de suivi aient été infructueux.
Une copie de la demande de l’ONU indique que sa demande de statut de réfugié a été rejetée parce que l’arbitre n’a pas jugé que M. Mwangi, qui est marié et a deux enfants, était un homme bisexuel crédible, malgré son témoignage sous serment, le témoignage d’un homme qu’il aurait fréquenté à Toronto et son activisme au sein d’organisations LGBTQ locales.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
