Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a exigé mercredi l’arrêt des attaques croissantes entre les militants du Hezbollah libanais et les forces israéliennes, et prévient qu’une nouvelle escalade «comporte le risque élevé de conduire à un conflit généralisé» dans la région.
Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, se sont échangés des tirs nourris à travers la frontière tracée par l’ONU entre le Liban et Israël la fin de semaine dernière. Mais leur conflit vieux de plusieurs décennies est loin d’être terminé et les tensions régionales liées à la guerre dans la bande de Gaza sont toujours élevées.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré aux journalistes avant le vote qu’il avait un message pour le peuple libanais. «Vous et votre gouvernement avez un choix à faire: affronter le Hezbollah aujourd’hui ou regarder votre pays être entraîné dans le chaos et la destruction», a-t-il prévenu.
Le Conseil de sécurité a exigé qu’Israël et le Hezbollah cessent les hostilités dans une résolution approuvée à l’unanimité par ses 15 membres, qui exhortent les «acteurs concernés» à rétablir «le calme, la retenue et la stabilité».
La résolution, rédigée par la France, prolonge par ailleurs d’un an le mandat de la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban, la FINUL, qui est présente dans le pays depuis 1978.
La FINUL a été créée pour superviser le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban après une invasion en 1978.
Le Conseil de sécurité avait élargi cette mission après une guerre en 2006 entre Israël et le Hezbollah pour que les Casques bleus puissent se déployer le long de la frontière entre le Liban et Israël, afin d’aider les troupes libanaises à étendre leur autorité dans le sud de leur pays pour la première fois depuis des décennies.
Cette résolution appelait également à une cessation totale des hostilités entre Israël et le Hezbollah, ce qui n’a pas eu lieu.
Les partisans du Hezbollah au Liban accusent fréquemment la FINUL de collusion avec Israël, tandis que l’État hébreu a accusé les Casques bleus de fermer les yeux sur des activités militaires du Hezbollah dans le sud du Liban.
Durant les affrontements en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes dans le sud du Liban, les installations ou les véhicules de la FINUL ont été touchés à plusieurs reprises par des bombardements ou des tirs.
Plus tôt ce mois-ci, la FINUL a déclaré que trois Casques bleus en patrouille avaient été légèrement blessés lorsqu’une explosion s’est produite près de leur véhicule.
