MONTRÉAL — Les Québécois Jonathan Sirois et Samuel Piette ont vécu des émotions différentes, mardi, en voyant la liste des 23 joueurs qui représenteront le Canada lors de la prochaine fenêtre internationale. Ils se rejoignent toutefois sur un même objectif.
À une dizaine de jours de la pause internationale, au cours de laquelle le Canada disputera deux matchs amicaux contre les États-Unis et le Mexique, l’entraîneur-chef Jesse Marsch a sélectionné Sirois dans sa formation, mais pas Piette.
Le vétéran milieu de terrain du CF Montréal fait pratiquement partie des meubles de l’équipe nationale, mais il n’a pas joué à la Coupe du monde de soccer, en 2022, et à la Copa América, il y a plus d’un mois. Il espérait avoir l’occasion de se faire valoir pendant ces deux affrontements.
«C’est une petite déception. J’ai parlé à Jesse et il m’a dit qu’il s’agissait d’un groupe réduit cette fois et qu’il voulait voir de nouveaux joueurs. Il y a une autre fenêtre en octobre, donc c’est à moi de continuer à travailler pour être sélectionné», a déclaré Piette, mercredi, après un entraînement du CF Montréal au Centre Nutrilait.
Après la Copa América, le Québécois de 29 ans s’était fait demander s’il était temps pour lui de tourner la page et de passer à autre chose concernant le Canada, mais il avait refusé de dire qu’il était à la croisée des chemins.
«Je veux faire partie de l’équipe nationale jusqu’à ce que je prenne ma retraite, mais ce n’est pas moi qui choisis. Je pense que c’est la première fois en 12 ans que je ne me fais pas appeler pour l’équipe nationale. Ça fait bizarre, mais en même temps, tu ne passes pas d’un joueur invité à tous les camps à un joueur qui ne vaut rien du jour au lendemain. Je n’ai pas le sentiment d’être loin de l’équipe canadienne quand je parle à Jesse», a noté Piette.
Si Piette souhaite travailler d’arrache-pied pour maintenir la confiance de Marsch, Sirois souhaite en faire de même pour rester dans la conversation au poste de gardien de but du Canada.
Sirois a été invité pour une deuxième fois en carrière, après avoir fait partie de l’équipe nationale lors de son match de la Ligue des nations de la Concacaf contre Trinité-et-Tobago, le 23 mars.
Le Bleu-blanc-noir se retrouve à égalité pour la deuxième pire défensive de la MLS et il revient d’une cuisante défaite à domicile de 5-0 aux mains du Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Le gardien de 23 ans était toutefois heureux de voir que Marsch avait été capable de faire la part des choses.
«Quand il y a du positif dans les moments difficiles, il faut le prendre. Mentalement, ça aide un peu et ça allège le fardeau, parfois. Ça me donne une motivation pour continuer de travailler très fort, dans les entraînements et les matchs, pour éventuellement être rappelé», a indiqué Sirois.
Alors que le CF Montréal se bat avec plusieurs autres équipes pour une place en séries dans l’Association Est, Sirois estime que ce petit passage d’une semaine avec le Canada pourrait être bénéfique à son retour dans la MLS.
«S’entraîner tous les jours avec des joueurs aux qualités élevées comme ça, je pense que ça élève également tes standards. Si je suis capable d’aller là-bas et de ramener ces standards ici, alors ça va donner des bénéfices au groupe. C’est ce que je vais tenter de faire, en plus d’apprendre et de gagner de l’expérience», a soutenu le gardien du club montréalais.
Le défenseur du CF Montréal Joel Waterman a aussi été retenu par Marsch en vue de cette fenêtre internationale.
