NEW YORK — La belle aventure du Montréalais Gabriel Diallo aux Internationaux de tennis des États-Unis a pris fin en début de soirée samedi, lorsque l’Américain Tommy Paul en est venu à bout en quatre manches de 6-7 (5), 6-3, 6-1, 7-6 (3) dans un duel de troisième ronde qui a duré près de trois heures 30 minutes.
Après un important creux de vague lors des deuxième et troisième manches, Diallo a repris des couleurs lors du quatrième set, lors duquel il a détenu des avances de 3-0 et 4-2.
Mais Paul n’a pas perdu son sang-froid. Il a graduellement rattrapé son adversaire de 22 ans pour forcer la tenue d’un deuxième bris d’égalité dans le match.
Contrairement à ce qu’il avait montré lors du premier bris, Paul a été incisif. Il a inscrit cinq points d’affilée qui lui ont permis de se bâtir une avance de 6-1. Diallo a sauvé les deux premières balles de match, mais pas la troisième.
Paul a profité d’une volée un peu trop haute et trop longue de Diallo pour loger un coup droit en parallèle qui n’a donné aucune chance au géant de six pieds huit pouces.
«J’ai le sentiment que j’ai bien retourné ses services, mais il était très combatif sur les miens. Ç’a été une balade en montagnes russes lors du premier set et lors du quatrième set aussi. Je suis content d’être passé au travers», a déclaré Paul sur le court après sa victoire.
Face à la 14e tête de série du tournoi, Diallo espérait signer une sixième victoire consécutive depuis son arrivée à Flushing Meadows, incluant les trois acquises lors du volet des qualifications.
Une fois dans le tableau principal, il a défait l’Espagnol Jaume Munar, 84e au monde, en quatre manches puis le Français Arthur Fils (24e), également en quatre sets.
À divers moments du match, samedi, il a donné du fil à retordre à Paul, entre autres grâce à son service qui lui a permis d’inscrire 12 as comparativement à six doubles fautes.
Mais son jeu au service l’a aussi plusieurs fois placé en position difficile au point où il a dû faire face à 20 balles de bris, dont neuf qu’il n’a pas réussi à effacer. Surtout, il a commis 77 erreurs directes comparativement à seulement 32 coups gagnants.
Une victoire contre un joueur aussi aguerri que Paul lui aurait assuré un rendez-vous, lundi, contre le numéro un mondial Jannik Sinner.
Il reste que Diallo, qui était le dernier Canadien en lice en simple, devrait se retrouver au 103e rang lors de la prochaine publication du classement de l’ATP, lui qui était 143e lorsque le tournoi a commencé. Il s’agira de son meilleur classement en carrière.
Diallo sur la défensive
À l’exception du jeu initial de l’affrontement, Diallo s’est retrouvé en position précaire à son service tout au long du premier set. Il a eu à sauver deux balles de bris lors du troisième jeu, et trois autres lors du cinquième pour rester à niveau avec l’Américain.
Paul a finalement percé la muraille du jeune Montréalais avec des bris lors des septième, neuvième et 11e jeux. Le hic, c’est que Diallo a réagi à chaque fois en lui ravissant son service immédiatement après pour ainsi forcer un bris d’égalité.
Les deux joueurs ont continué leur randonnée en montagnes russes lors du jeu décisif du set. Ils se sont échangé quatre mini-bris au fil des huit premiers points et Paul a pris l’avance 5-4 grâce à un autre mini-bris, avec la balle en main pour deux services.
Paul les a perdus tous les deux, le premier sur un smash de Diallo et le second, sur une erreur au coup droit. Diallo a mis fin à ce premier set grâce à un service gagnant.
La deuxième manche n’a nullement ressemblé à la première. Paul a gagné les trois premiers jeux, dont le deuxième au service de Diallo à l’aide d’un coup droit gagnant, et il n’a eu besoin que de 34 minutes pour créer l’égalité dans l’affrontement lorsque Diallo a envoyé un revers dans le filet.
Le début du troisième set a été encore pire pour Diallo qui s’est retrouvé face à un recul de 0-4 après à peine 20 minutes d’action.
Le Montréalais a mis fin à l’hémorragie en gagnant le cinquième jeu à son service avant de perdre les deux suivants, le dernier à son service sur une erreur au coup droit.
Après un marathon de 75 minutes lors du premier set, les deux suivants ont duré, ensemble, 68 minutes.
Dabrowski et Routiliffe l’emportent
Plus tôt en journée, la Canadienne Gabriela Dabrowski et sa partenaire néo-zélandaise Erin Routliffe ont atteint les huitièmes de finale du double féminin grâce à une victoire de 7-5, 6-4 contre le duo formé de l’Américaine Catherine Harrison et de la Polonaise Alicja Rosolska.
Favorites de la compétition, Dabrowski et Routliffe ont eu besoin d’un peu moins de 90 minutes pour se défaire de leurs rivales.
Au premier set, Dabrowski et Routliffe ont obtenu des bris de service lors des troisième et neuvième jeux, mais en chaque occasion, Harrison et Rosolska ont aussitôt ramené le set à service égal.
Dabrowski et Routliffe ont cependant inscrit un autre bris lors du 11e jeu, sans concéder le moindre point. Elles ont enchaîné avec un autre jeu parfait pour clore le premier set.
En deuxième manche, Dabrowski et Routliffe ont pris une confortable avance de 5-2 grâce à des bris lors des troisième et septième jeux. Elles ont remis un de ces bris lors du huitième jeu mais ont résisté jusqu’à la fin.
Au prochain tour, Dabrowski et Routliffe croiseront le fer avec le tandem composé de la Roumaine Jaqueline Cristian et de l’Italienne Angelica Moratelli.
