Garde en milieu familial: syndiquées CSQ appelées à voter pour des moyens de pression

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Garde en milieu familial: syndiquées CSQ appelées à voter pour des moyens de pression

MONTRÉAL — À compter de ce mardi les responsables de service de garde en milieu familial syndiquées à la CSQ sont appelées à se prononcer sur un mandat de moyens de pression à exercer au moment opportun.

Il ne s’agit pas d’un mandat de grève illimitée, mais d’un mandat de moyens de pression «progressifs, avec gradation», qui pourra éventuellement aller jusqu’à des interruptions de services ciblées, a expliqué la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), Valérie Grenon.

Les assemblées doivent se tenir du 3 au 30 septembre dans l’ensemble des 17 régions du Québec où la FIPEQ, affiliée à la CSQ, a des membres dans les services de garde en milieu familial.

La FIPEQ compte aussi des milliers de membres dans les CPE, mais ce sont cette fois ses membres dans les services de garde en milieu familial qui sont concernées par ces assemblées. Elle en compte environ 9000 dans les services de garde en milieu familial.

En entrevue, Mme Grenon explique que ses membres en sont venues là parce que la négociation avance peu, après plusieurs mois de pourparlers avec le ministère de la Famille et le Conseil du trésor.

Les ententes collectives avec ces responsables sont échues depuis mars 2023, soit en même temps que les conventions collectives du secteur public. La FIPEQ avait déposé ses demandes en septembre 2023, mais Québec n’a déposé ses offres qu’en avril 2024.

Les responsables de service de garde en milieu familial ne sont pas rémunérées à l’heure. Elles touchent une subvention de Québec, qui tient compte de leur rémunération, de l’alimentation des enfants, du logement, des jouets et du matériel nécessaire au service de garde.

Les négociations ont toujours cours cependant. Trois rencontres sont prévues au mois de septembre et des dates sont arrêtées jusqu’en décembre, a noté Mme Grenon.

Elle soutient que Québec n’a pas bonifié son offre depuis son dépôt du mois d’avril. Il n’offre toujours pas ce qu’il avait finalement offert aux syndiqués des secteurs public et parapublic pour parvenir à une entente avec eux.

«Il faut que ça bouge; il faut que ça s’améliore», lance la dirigeante syndicale.

Si ses membres votent en faveur du mandat de moyens de pression, elle espère ne pas avoir à l’utiliser et que la pression suffise à changer la donne, d’autant plus que Québec a un urgent besoin de places dans les services de garde.

Si le mandat était accordé, à l’échéance du 30 septembre, l’exercice de ces éventuels moyens de pression pourrait ne pas tarder. «Les membres sont très mobilisées. Ça va aller rapidement», prévient Mme Grenon.

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