MONTRÉAL — La CSN demande de régler le problème de fond du transport d’écoliers, où elle vit présentement un autre conflit de travail, comme c’était le cas l’an dernier avec un autre transporteur privé.
Au cours d’une conférence de presse jeudi à Montréal, la Fédération des employés des services publics, affiliée à la centrale syndicale, a déploré les conditions de travail des chauffeurs d’autobus d’écoliers et les nombreux conflits qui en ont découlé.
En 2023-2024, dans le cadre des 32 négociations menées par la fédération, les syndicats se sont dotés de mandats de grève dans 30 cas. Et 19 ont exercé leur mandat de grève, a noté Josée Dubé, vice-présidente de cette fédération.
Le problème n’est pas unique à la CSN. Plusieurs autres organisations syndicales représentent des chauffeurs d’autobus d’écoliers — les Teamsters, Unifor, les Métallos, le SQEES, tous affiliés à la FTQ. Certains ont vécu des grèves, l’an passé, d’autres des négociations laborieuses avant d’en venir à un règlement.
Le transport d’écoliers est assuré par des entreprises privées qui obtiennent des contrats de la part des Centres de services scolaires.
Le gouvernement du Québec avait accordé une aide financière aux transporteurs privés de 130 millions $ pour les aider à affronter la hausse du coût du carburant, soutenir l’électrification de la flotte et améliorer les conditions de travail des chauffeurs.
Les syndicats en général se plaignent du fait qu’une part insuffisante de cette aide financière est consacrée à la bonification des conditions de travail de leurs membres.
La présidente de la CSN, Caroline Senneville, aimerait que le problème de fond soit réglé, d’une manière ou d’une autre: coopérative, entreprise d’économie sociale, transfert au secteur public ou autre, dans le but d’y améliorer le climat de travail.
