Taylor Fritz pourrait mettre fin à la disette américaine en Grand Chelem

Howard Fendrich, The Associated Press
Taylor Fritz pourrait mettre fin à la disette américaine en Grand Chelem

Taylor Fritz s’est presque étouffé lorsqu’il a appris qu’il avait atteint la finale des Internationaux de tennis des États-Unis.

Son explication: «Je pleure pour les fins heureuses dans les films, mais pas pour les choses tristes. Je suis comme ça.»

Imaginez quelle serait la réaction du Californien de 26 ans s’il remportait le trophée en battant l’Italien Jannik Sinner, numéro 1 mondial, dimanche au stade Arthur-Ashe. Il deviendrait le premier Américain à remporter un titre du Grand Chelem en 21 ans.

«J’ai le sentiment que je vais très bien jouer et gagner», a déclaré Fritz, 12e tête de série, vendredi, après être venu de l’arrière pour battre son compatriote Frances Tiafoe en cinq manches. Il participera à une finale de tournoi majeur pour la première fois de sa carrière.

«Quand je joue du bon tennis, je pense que ce niveau est suffisant pour gagner.»

Quelle est l’ampleur de la présence de Fritz en finale à Flushing Meadows? La dernière fois qu’un Américain a pris part au dernier match d’un tournoi du Grand Chelem, c’est en 2009, lorsqu’Andy Roddick a été éliminé par Roger Federer à Wimbledon.

La dernière fois qu’un Américain était de la finale aux États-Unis, c’était en 2006, lorsque Roddick a été – encore là – éliminé par Federer. Le dernier triomphe d’un Américain a eu lieu à New York, en 2003, quand Roddick a vaincu l’Espagnol Juan Carlos Ferrero.

«Il n’y a rien que j’aimerais plus qu’une victoire d’un Américain dimanche, a dit Roddick lors du dernier épisode de son balado. J’éprouve un peu d’anxiété chaque fois qu’ils doivent répondre [à une question sur cette disette].»

Il s’agit en effet d’une véritable sécheresse pour un pays qui a produit tant de champions au fil des décennies.

Armé d’un service et d’un coup droit formidables et travaillant à améliorer d’autres aspects de son jeu, Fritz a déclaré qu’il était heureux d’affronter Sinner.

«J’ai l’impression que je frappe toujours très bien la balle contre ses coups, a déclaré Fritz. Je joue généralement bien contre lui.»

Sinner demeure malgré tout largement favori. Il a remporté les Internationaux d’Australie en début d’année et montre une fiche de 34-2 sur surface dure cette saison (Fritz est à 19-7).

Les performances de Sinner sur les courts n’ont par ailleurs pas été affectées par une histoire de dopage pour laquelle il a été blanchi.

«Il est si constant. Son intensité. La vitesse de sa balle. Il n’a pratiquement aucune faiblesse, a déclaré Draper à propos de Sinner après avoir perdu contre lui en demi-finale. Il est capable d’être là, d’un point à l’autre, et d’élever son niveau quand il le faut.»

Lorsqu’un journaliste a insisté pour qu’il identifie une faiblesse de Sinner, Draper a plaisanté.

«Une faiblesse? a-t-il demandé. Il n’en a pas beaucoup. Une? Je ne sais pas. Peut-être qu’il est trop gentil!»

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