SAINT-JEAN — La médecin hygiéniste en chef par intérim de Terre-Neuve-et-Labrador surveille la hausse des cas de coqueluche dans la province, alors que cette maladie hautement contagieuse continue de croître au Canada.
La Dre Janice Fitzgerald indique que depuis le début de l’année, la province a enregistré 230 cas confirmés de cette infection des voies respiratoires évitable par la vaccination.
À la fin du mois dernier, le Québec a signalé plus de 11 000 cas au cours de la même période, tandis que l’Ontario en a recensé 470, ce qui est bien supérieur à la moyenne sur cinq ans de 98. Au Québec, la majorité des patients sont âgés de 10 à 14 ans.
Entre-temps, le Nouveau-Brunswick a déclaré une éclosion de coqueluche dans toute la province. Au total, 141 cas ont été signalés le mois dernier, ce qui dépasse la moyenne sur cinq ans de 34.
La maladie peut entraîner de graves complications chez les populations vulnérables, notamment les nourrissons, qui sont les plus à risque de souffrir de complications comme la pneumonie et les convulsions.
Les symptômes peuvent commencer par un écoulement nasal, une légère fièvre et une toux, puis évoluer vers une toux sévère accompagnée d’un son caractéristique de «coqueluche» lors de l’inhalation.
«Le public, en particulier les femmes enceintes et celles qui sont en contact étroit avec des nourrissons, est encouragé à reconnaître les symptômes liés à la coqueluche et à s’assurer que leurs vaccins sont à jour», a déclaré dans un communiqué le ministère de la Santé de Terre-Neuve-et-Labrador.
La coqueluche peut être traitée avec des antibiotiques, mais la vaccination est le moyen le plus efficace de contrôler la propagation de la maladie. Par conséquent, la province a intensifié ses efforts de vaccination pour cette année scolaire. Alors que des doses de rappel sont déjà offertes en neuvième année, le vaccin est désormais également proposé aux élèves de huitième année.
Les responsables de la santé publique affirment que la coqueluche est une maladie cyclique qui augmente tous les deux à cinq ou six ans.
Entre-temps, la médecin hygiéniste en chef par intérim du Nouveau-Brunswick s’attend à ce que le nombre actuel de cas s’aggrave avant de diminuer.
Une augmentation des cas de coqueluche a également été signalée aux États-Unis et ailleurs. L’Organisation panaméricaine de la santé a émis une alerte en juillet encourageant les pays à renforcer leur surveillance et leur couverture vaccinale.
