La C.-B. abandonnera la tarification du carbone si le fédéral ne l’oblige plus

La Presse Canadienne
La C.-B. abandonnera la tarification du carbone si le fédéral ne l’oblige plus

VANCOUVER — Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré jeudi qu’il mettrait fin à la tarification du carbone imposée aux consommateurs et ferait porter le fardeau aux «grands pollueurs» si le gouvernement fédéral supprimait l’obligation légale de la maintenir en place.

M. Eby affirme qu’un gouvernement néo-démocrate réélu obligerait les «grands pollueurs» à payer pour leurs émissions afin de prendre des mesures contre le changement climatique.

Il soutient que l’approche du gouvernement fédéral concernant la tarification du carbone a «gravement endommagé» ce qui était un consensus politique sur la question dans la province.

M. Eby affirme que la tarification du carbone a été «politisée» et que son gouvernement l’abandonnera si le fédéral supprime un «filet de sécurité juridique» obligeant la province à la conserver.

«Deux choses se produiront. Premièrement, nous supprimerons la tarification du carbone pour les agriculteurs, les camionneurs et le Britanno-Colombien moyen. Deuxièmement, nous pensons que le changement climatique est une menace réelle, contrairement à John Rustad (chef du Parti conservateur de la Colombie-Britannique), qui pense qu’il s’agit d’un canular. Nous continuerons donc à veiller à ce que les grands pollueurs paient leur juste part», a-t-il déclaré pendant un événement partisan en vue des élections du 19 octobre.

En 2008, la Colombie-Britannique est devenue la première juridiction canadienne à introduire la tarification du carbone sous le précédent gouvernement libéral de la province.

M. Eby indique que «le contexte et les défis» auxquels sont confrontés les Britanno-Colombiens ont changé en raison des taux d’intérêt élevés, de l’inflation et des problèmes d’accessibilité financière. Selon lui, une nouvelle approche garantirait que «les grands pollueurs paient leur juste part».

De son côté, le chef conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, estime que le «revirement» de M. Eby est une «tentative désespérée de sauver son navire politique en perdition».

«M. Eby a passé des années à défendre cette taxe désastreuse qui pénalise les familles et les entreprises. Aujourd’hui, face à une opposition grandissante, il fait semblant de s’en soucier. Ce n’est rien d’autre qu’un stratagème cynique», a-t-il écrit dans un communiqué de presse envoyé quelques minutes après les commentaires de M. Eby.

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