Shane Pinto est convaincu que l’expérience l’aidera pendant son parcours. Mais ce n’était tout simplement pas ce qu’il ressentait lorsque le couperet est tombé.
Déjà à l’écart en raison d’une impasse contractuelle au début de la saison 2023-24, l’attaquant des Sénateurs d’Ottawa a été suspendu pour 41 parties après avoir enfreint la politique de la Ligue nationale de hockey (LNH) concernant les paris sportifs.
Pinto a accepté la situation et a connu une bonne deuxième moitié de saison, mais regarder de loin ses coéquipiers connaître un début de saison en dessous des attentes – l’entraîneur-chef D.J. Smith a été licencié en décembre – n’a pas été facile.
«J’ai dû gagner en maturité, a déclaré Pinto à propos de son absence, lors de la tournée médiatique des joueurs de la LNH et de l’Association des joueurs (AJLNH) la semaine dernière à Las Vegas. C’était une bénédiction déguisée, en quelque sorte. Ça m’a montré à quel point j’aime le sport et à quel point il me manquait. À quel point il fait partie de ma vie.»
L’Américain de 23 ans a refusé d’entrer sur les détails à propos de ce qui a mené à sa suspension avec les journalistes à Las Vegas, mais l’a fait lors de son passage au balado «Empty Netters», cet été.
Il avait alors expliqué que son erreur a été de demander à des amis aux États-Unis d’effectuer des paris en son nom alors qu’il était au Canada. Il a déclaré que l’un des partenaires commerciaux de la ligue avait signalé son compte, ce qui avait donné lieu à une enquête.
«Il s’agit de paris par procuration, donc c’est bien évidemment interdit, a déclaré Pinto lors de cette entrevue, en juillet. C’était comme un acte illégal, donc évidemment c’était un gros problème. C’est pourquoi nous ne voulions pas contester [la suspension] et nous l’avons simplement accepté.»
Pinto, qui, selon la ligue, ne pariait pas sur les matchs de la LNH, a déclaré à Vegas la semaine dernière qu’il ne savait pas qu’il faisait quelque chose de mal.
«Je ne savais simplement pas», a-t-il dit.
Les Sénateurs ont raté les séries éliminatoires pour une septième saison consécutive, mais savent qu’ils pourront compter sur Pinto dès le camp d’entraînement alors que le groupe cherche enfin à grimper au classement.
Le noyau des Sénateurs, mené par le capitaine Brady Tkachuk, le joueur de centre Tim Stutzle, le Québécois Thomas Chabot et le défenseur Jake Sanderson, amorcera sa deuxième saison avec le propriétaire Michael Andlauer et une première sous la férule du nouvel entraîneur-chef Travis Green.
Le temps des excuses est révolu dans la capitale nationale.
«Il y a eu beaucoup de distractions, a déclaré Pinto. Maintenant, nous sommes stables. Nous avons de la stabilité. Nous avons apporté les bons éléments. Je pense que ça va enfin être une bonne année. J’espère que nous passerons à l’étape suivante.»
Les Sénateurs ont fait l’acquisition du gardien Linus Ullmark – lauréat du trophée Vézina en 2023 – des Bruins de Boston en juin.
Le gardien de 31 ans pourrait profiter de l’autonomie complète l’été prochain, mais à court terme, il répond à un besoin des Sénateurs.
Les Sénateurs doivent également se resserrer devant quiconque enfile les jambières après avoir montré une moyenne de 3,43 buts alloués en 2023-2024, bonne pour le 28e rang au total.
«Il s’agit de mûrir, a déclaré Pinto, qui a accepté en juillet une prolongation de deux ans et de 7,5 millions $ US. On peut marquer autant de buts que n’importe quelle équipe. Il faut simplement mieux jouer défensivement.»
Ralenti par les blessures en début de carrière chez les professionnels, Pinto a marqué 20 buts et a totalisé 35 points en 82 rencontres en 2022-23. La saison dernière, il a amassé 27 points, dont neuf buts, en 41 matchs.
Les Sénateurs ont terminé au 26e rang du classement général.
«Il y a eu suffisamment d’excuses, a déclaré Pinto en se tournant vers l’avenir. Les partisans en ont marre, comme nous. Il est temps pour nous de devenir des hommes cette année.
«On en a assez parlé.»
