Le nouveau premier ministre français Michel Barnier a enfin dévoilé samedi son gouvernement de centre droit, plus de deux mois après des élections eurent échoué à donner une majorité claire à un parti politique, approfondissant les divisions dans un pays aux prises avec des enjeux économiques et diplomatiques.
M. Barnier a finalement formé le gouvernement après des semaines de négociations difficiles avec différentes formations et le président Emmanuel Macron.
La coalition de gauche du Nouveau Front populaire a obtenu le plus de sièges aux dernières élections, mais n’a pas réussi à obtenir une majorité absolue.
Le conseil des ministres compte 38 membres, dont une majorité issue de l’alliance entre les centristes d’Emmanuel Macron et Les Républicains, une formation de droite.
Jean-Noël Barrot est le nouveau ministre des Affaires étrangères, un politicien centriste connu pour son travail sur la transition numérique et les affaires européennes. Il apporte une vaste expérience dans la gestion de questions internationales complexes, notamment au sein de l’UE.
Le nouveau ministre des Finances est Antoine Armand, une figure émergente de la politique française désormais chargée de piloter les politiques budgétaires et de gérer le prochain budget 2025. Il fera entre autres face aux pressions de Bruxelles pour réduire la dette croissante de la France.
Sébastien Lecornu conserve son poste de ministre de la Défense. Il a joué un rôle déterminant dans le renforcement des capacités militaires du pays, notamment dans la modernisation des systèmes de défense et la gestion de l’aide militaire à l’Ukraine. Son leadership en matière de défense sera crucial alors que la France réfléchit a son rôle au sein de l’OTAN et des tensions croissantes liées aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient.
Le poste de ministre de l’Intérieur revient à Bruno Retailleau, un conservateur convaincu qui s’occupera désormais de questions nationales cruciales comme la sécurité nationale, l’immigration et l’application de la loi.
La capacité du premier ministre Barnier à gouverner efficacement est déjà scrutée, ses adversaires politiques de gauche jurant de le défier à chaque tournant. La gauche radicale a organisé samedi des manifestations contre le gouvernement et reproche à M. Macron d’avoir du mépris pour les électeurs.
Le Rassemblement national de Marine Le Pen (droite radicale) a déclaré qu’il surveillerait de près le gouvernement et qu’il disposait de suffisamment de voix au parlement pour le renverser, mais a exprimé sa volonté de coopérer sur les questions budgétaires importantes.
