La saison des feux au Canada pourrait être la deuxième plus importante depuis 20 ans

Jordan Omstead, La Presse Canadienne
La saison des feux au Canada pourrait être la deuxième plus importante depuis 20 ans

La saison des feux de forêt au Canada est en passe de devenir la deuxième plus importante depuis au moins vingt ans, après la saison record de l’année dernière, ont déclaré mercredi des responsables fédéraux.

Lors d’une séance d’information technique virtuelle pour faire le point sur la saison des feux de forêt, des représentants du gouvernement fédéral ont déclaré mercredi que les températures supérieures à la normale et les conditions de sécheresse dans certaines régions du Canada avaient continué à alimenter l’activité des incendies, avec 5,3 millions d’hectares brûlés jusqu’à présent. Et ce chiffre est préliminaire, prévient-on.

Au-delà des quelque 15 millions d’hectares brûlés en 2023, les registres fédéraux indiquent que seules trois autres saisons ont dépassé les cinq millions d’hectares, la dernière remontant à 1995.

Yan Boulanger, scientifique au ministère fédéral des Ressources naturelles, a déclaré que le changement climatique avait contribué à des débuts plus précoces et à des fins plus tardives de la saison des feux de forêt, transformant ces grands feux en un phénomène qui se poursuit à longueur d’année.

Pour le scientifique, on ne peut plus considérer les feux de forêt comme des événements saisonniers, mais réellement annuels.

M. Boulanger souligne qu’au cours de la dernière décennie, les superficies brûlées ont dépassé de nombreuses années la moyenne sur 25 ans, principalement en raison des conditions extrêmes des incendies et des saisons plus longues de feux de forêt — des facteurs attribuables au changement climatique.

Comme prévu, l’Ouest canadien a été le plus durement touché cette année: environ 70 % de la superficie totale brûlée au Canada se trouvait en Colombie-Britannique, en Alberta, dans les Territoires du Nord-Ouest et en Saskatchewan, selon les responsables fédéraux. Des incendies sont d’ailleurs toujours actifs dans ces régions.

La jonction de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest, en particulier, pourrait connaître une activité continue des incendies pendant l’hiver, compte tenu des conditions chaudes et sèches prévues pour au moins le mois prochain.

«Nous devons demeurer vigilants toute l’année pour éviter de déclencher des incendies», a rappelé M. Boulanger.

Les responsables affirment que les 792 pompiers étrangers qui sont venus prêter main-forte tout au long de l’année sont tous rentrés chez eux maintenant.

Au Québec, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) indiquait début septembre que le nombre d’incendies jusqu’ici était par contre bien en deçà de la moyenne sur dix ans, «pour une superficie toutefois pleinement dans la moyenne, en excluant la titanesque saison 2023».

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