X publie un premier rapport de transparence depuis son rachat par Elon Musk

Sarah Parvini, The Associated Press

La plateforme de médias sociaux X a publié mercredi son premier rapport de transparence depuis son rachat par Elon Musk. Le rapport, qui détaille les pratiques de modération du contenu, montre que l’entreprise a supprimé des millions de publications et de comptes du site au cours du premier semestre de l’année.

X a suspendu près de 5,3 millions de comptes au cours de cette période, contre 1,6 million de comptes au premier semestre de 2022. L’entreprise a également «supprimé ou étiqueté» plus de 10,6 millions de publications pour violation des règles de la plateforme, dont environ 5 millions qu’elle a classées comme violant sa politique sur la «conduite haineuse».

Les publications incluant du «contenu violent» (2,2 millions) ou des «abus et harcèlement» (2,6 millions) ont également représenté une grande partie du contenu étiqueté ou supprimé. L’entreprise ne fait pas de distinction entre le nombre de publications supprimées et le nombre de publications étiquetées.

En comparaison, dans un article de blogue d’avril 2023 publié en guise de rapport de transparence, la société a déclaré avoir demandé aux utilisateurs de supprimer 6,5 millions de publications qui violaient les règles de l’entreprise au cours des six premiers mois de 2022, ce qui représentait une augmentation de 29 % par rapport au second semestre de 2021.

Certains ont accusé M. Musk d’avoir transformé une plateforme amusante en une plateforme chaotique et toxique. L’homme d’affaires a déjà publié des théories du complot et s’est disputé avec des dirigeants et des politiciens du monde entier sur sa plateforme. X est actuellement interdit au Brésil en raison d’un affrontement entre le milliardaire et un juge de la Cour suprême brésilienne au sujet de la liberté d’expression, des comptes d’extrême droite et de la désinformation.

Pour faire respecter ses règles, X utilise une combinaison d’apprentissage automatique et d’examen humain. Les systèmes automatisés prennent des mesures ou présentent le contenu à des modérateurs humains. Les publications violant la politique de la plateforme représentaient moins de 1 % de tout le contenu du site, a affirmé l’entreprise.

Lorsque M. Musk a tenté d’acheter Twitter en 2022, il a stipulé qu’il le faisait parce que l’entreprise n’était pas à la hauteur de son potentiel en tant que «plateforme de liberté d’expression». Depuis son acquisition en octobre de la même année, il a licencié une grande partie du personnel et procédé à d’autres changements, ce qui a entraîné un exode constant de célébrités, de personnalités publiques, d’organisations et de citoyens ordinaires de la plateforme.

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